Résumé :
Deux reines, parmi les plus célèbres de l’Histoire, Anne Boleyn et sa fille Elizabeth Ière, ont partagé à travers le temps et à l’insu du monde, un même et déchirant secret.
Toutes deux, ambitieuses et follement passionnées, aimèrent puis haïrent le même roi, Henri VIII, toutes deux furent victimes de ses égarement sanguinaires ; toutes deux connurent l’impitoyable emprise et la traîtrise des hommes.
Le règne d’Anne ne dura que trois ans. Accusée d’adultère et de sorcellerie, elle subit une mort ignominieuse. Elizabeth, meurtrie à jamais dans son cur, régna quarante longues années d’une main de fer, imposant à l’Eglise et au Pape son inflexible volonté.
Prisonnière d’une ombre qui ne cessera jamais de la hanter, Elizabeth, que l’on appela à tort « la femme sans homme » délivre ici la clé de son destin énigmatique.
Une histoire d’une indicible cruauté, brûlant de tous les feux de la volupté, où l’on côtoie innocence et tendresse, pureté et désintéressement, courage et fidélité, lâcheté innommable. Velours et brocards rutilants, chatoiements des pierreries et des ors, horreur et ténèbres des cachots, tout est là. Magnifiquement évoqué, avec panache, émotion, sobriété, auréolé par l’incomparable lumière que projette sur le drame l’amour infini d’une mère pour son enfant.
Mon Avis :
J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce petit roman historique consacrée à deux reines Tudors : Anne Boleyn et sa fille Elizabeth Ière. Il est composé de deux parties qui s’alternent : la première à Elizabeth Ière en tant que jeune souveraine dans la seconde partie du XVIème siècle et la seconde sous forme du journal intime d’Anne Boleyn de 1522 à sa mort en 1533. Cette alternance permet de donner du dynamisme au récit.
Après, selon moi, l’emploi d’un journal intime pour faire exprimer Anne Boleyn, est un peu plus controversé. En effet, à l’époque et surtout dans les milieux de l’aristocratie, il y avait peu de moment d’intimité. Je ne sais pas quand Anne aurait trouvé le temps de rédiger son journal. de plus, certaines informations couchées dedans étaient très compromettantes, voire à la limite de la trahison (sentiments d’Anne pour Henri VIII, état de sa virilité, etc…). Je vois mal comment Anne, très avisée dans cette Cour pleine de vipères, aurait pris le risque de garder des preuves aussi dangereuses, à son côté.
Néanmoins, il s’agit d’un bon roman historique et on sent que l’auteur a beaucoup travaillé sur le sujet. Il y a juste une erreur que j’ai relevée à la page 232 : Anne parle de Judas qui aurait renié le Christ trois fois. En réalité, il s’agit de Pierre : la société de l’époque était très pieuse et connaissait bien les Écritures. Je ne pense pas qu’Anne aurait commis cette erreur.
Note 4/5
Une réflexion sur “Le secret d’une reine de Robin Maxwell”