Quatrième de couverture :
Ils ont miraculeusement survécu au carnage de la Grande Guerre, aux horreurs des tranchées. Albert, un employé modeste qui a tout perdu, et Edouard, un artiste flamboyant devenu une « gueule cassée », comprennent vite pourtant que leur pays ne veut plus d’eux. Désarmés, condamnés à l’exclusion, mais refusant de céder au découragement et à l’amertume, les deux hommes que le destin a réunis imaginent alors une escroquerie d’une audace inouïe… Fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d’évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants. Dans l’atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose avec talent la grande tragédie de cette génération perdue.
Editeur : Livre de poche
Nombre de pages : 624
Prix : 8.60€
Mon Avis :
C’est la première fois que je lis un Prix Goncourt : je ne m’étais jamais lancé car j’avais des préjugés. C’est stupide, mais je voyais un Goncourt comme un roman long au style ampoulé et suranné. Et bien rien de tout cela dans ce roman, bien au contraire. Pierre Lemaître l’a vraiment mérité son Prix Littéraire!
Nous sommes à la fin de la Première Guerre Mondiale et nous faisons la rencontre de trois soldats dans les tranchées : Albert Maillard, un brave gars d’origine modeste qui va se retrouver au mauvais endroit et au mauvais moment. Son camarade Edouard Pericourt, issu d’un riche milieu bourgeois, va lui sauver la vie mais s’en retrouvera défiguré. Et le controversé et ambitieux Lieutenant Pradelle ne reculera devant rien pour retrouver le faste du passé glorieux de sa famille aristocratique. Bref, toutes les classes sociales sont représentées au travers de ces Poilus.
A la fin de la Guerre, tous les trois vont se retrouver parachutés brutalement dans une société civile qui célèbre davantage ses Morts que ses Survivants. Chacun, à sa manière, va devoir trouver les clés pour s’en sortir : un mariage lucratif pour l’un, un coup audacieux pour les deux autres.
Je dois bien l’avouer, au départ, le sujet ne m’a pas vraiment intéressé : la Première Guerre Mondiale ne faisant pas partie de mes périodes préférées de l’Histoire, il m’a fallu faire violence pour ouvrir ce roman. Mes seules références littéraires étaient jusqu’à présent La Chambre des Officiers de Marc Dugain que j’avais lu au Lycée et Mauvais genre de Chloé Cruchaudet. Il a donc fallu que je lise l’adaptation en bande dessinée d’Au revoir là-haut pour enfin déclencher le coup de coeur. Mais alors quel coup de coeur! C’est simple : j’ai tout adoré!
– Le style littéraire n’est pas ce à quoi je m’attendais pour un Goncourt : il est original, d’apparence presque laxiste mais au final très étudié.
– Les personnages sont exceptionnels : j’ai adoré ceux d’Albert et d’Edouard mais détesté celui de Pradelle.
– L’intrigue est haletante de bout en bout : je suis rentrée tout de suite dans l’histoire et jamais, je ne me suis ennuyée. C’est simple, je n’ai pas lâché le roman.
– Vu la bibliographie présente à la fin du roman, l’auteur s’est également bien documenté rendant son oeuvre très crédible.
Bref, vous l’aurez compris Au revoir là-haut est un de mes derniers coups de coeur de l’année 2015. J’ai appris grâce à une critique de Lehane-Fan que le roman serait adapté au cinéma. Je n’aime pas vraiment Albert Dupontel mais je serai assez curieuse pour aller le voir.
Note 5/5♥
Une réflexion sur “Au revoir là-haut de Pierre Lemaître”