Introduction :
The Last Kingdom est l’adaptation télévisée des deux premiers tomes des Histoires Saxonnes de Bernard Cornwell et se déroule au IXème siècle, lors de l’invasion de l’Angleterre par les Danois.
Encore une série sur les Vikings, me direz-vous? Certes, l’autre série Vikings tient actuellement le haut du pavé avec ses quatre saisons (je ne l’ai pas encore vu mais cela ne saurait tarder!). Néanmoins, The Last Kingdom n’a rien à envier à sa grande sœur! Quant à sa diffusion en France, toujours aucune information à ce sujet : c’est pourquoi le trailer qui suit, n’est pas encore traduit pour les non anglophones…
Résumé :
Uhtred, héritier saxon du Comte de Bebanburg, en Northumbria, a dix ans lorsque sa famille est tuée par les Danois. Fait prisonnier, il est finalement adopté par un chef de guerre, Ragnar qui l’élève comme son propre fils. Arrivé à l’âge adulte, sa famille d’adoption est assassinée par Kjartan avec qui elle a eu un démélé. Uhtred échappe de peu au massacre mais s’en retrouve accusé. Honni par son propre clan, il rejoint alors Alfred, souverain du Wessex, dernier royaume du Sud de l’Angleterre à résister aux Danois.
Les Point faibles :
Pour être honnête, je connais très peu la période du Haut Moyen Âge et encore moins le IXème siècle anglais, ne l’ayant jamais abordé à l’Université. À peine, ai-je lu l’année dernière, quelques ouvrages sur les Vikings et je dois bien avouer que mes connaissances restent limitées. Je ne pourrai donc pas dire si la série se tient historiquement. De plus, n’ayant pas lu non plus les romans de Bernard Cornwell, je ne pourrai pas affirmer si la série est une bonne adaptation.
En revanche, j’aurais plus de choses à dire sur la manière de filmer : dans le premier épisode, les scènes d’action étaient filmées caméra à l’épaule, ce qui était assez difficile à suivre visuellement. Cela m’a beaucoup gêné et j’avais quelques craintes concernant la suite de la série : heureusement, l’image s’est stabilisée, durant les sept autres épisodes.
La série pâtit également d’un manque de moyens financiers : cela transparaît quelque peu à l’écran. Passons sur le décor minimaliste : après tout, il devait y avoir peu de constructions en dur (hormis les bâtiments de prestige tels que les églises, les abbayes ou le palais du chef d’état), cela n’est pas vraiment dérangeant. En revanche, le faible nombre de batailles et figurants lors de ces scènes guerrières se remarque plus facilement. Je n’ai pas été totalement convaincu non plus par les costumes : il est vrai que je n’ai pas beaucoup de connaissances en la matière mais ceux du Roi Alfred, par exemple, me semblent assez fantaisistes.
Les Points forts :
L’intrigue, calquée sur deux romans, est assez étoffée et possède de nombreux rebondissements. Le spectateur n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer, ni de se poser non plus pour appréhender le contexte historique relativement complexe.
Les personnages très développés et l’excellent jeu des acteurs sont indiscutablement un autre point fort de la série :
– Celui que j’ai préféré est sans conteste, le Roi Alfred, joué par David Dawson (Ripper Street) : j’adore ce genre de personnages qui paraissent presque insignifiants au départ, discrets et sur lesquels, on ne parierait pas un seul kopeck. Mais, possédant une grande intelligence, sage, charismatique et très machiavélique, ils tirent leur épingle du jeu et s’imposent en douceur. Le roi Alfred est de ceux-là. J’avoue qu’il m’a beaucoup fait rire lorsqu’il se joue d’Uhtred par ruse : ce dernier est si stupide qu’il tombe à chaque fois dans le panneau!
– Mon deuxième personnage coup de coeur est le moine gallois Asser (Nicholas Rowe que certains auront reconnu comme l’interprête du jeune Sherlock Holmes dans le Secret de la Pyramide), un autre personnage intellectuel. Dans l’Histoire, il sera surtout connu pour être l’un des chroniqueurs de cette époque et l’une des principales sources contemporaines de la biographie d’Alfred le Grand.
– En revanche, je déteste le personnage principal d’Uhtred : il est tellement bête, suffisant, querelleur et rebelle. Heureusement, il prend un peu de plomb dans la tête au fur et à mesure de la série puis s’assagit à la fin de la première saison.
Enfin, les paysages sont magnifiques : le tournage n’a pas eu lieu en Angleterre car le pays est trop urbanisée et les coûts de production devaient être trop élevés. Il s’est donc établi en Hongrie. Les paysages ont rajouté beaucoup de réalisme à la série notamment lors des scènes d’hiver : on sent que les acteurs, surtout les interprêtes de Saxons, ont dû souffrir du froid car ils ne portaient pas de vêtements très épais.
Conclusion :
The Last Kingdom, malgré son modeste budget, est une bonne surprise. La série est bien construite, bien interprêtée et de qualité. J’ai vu qu’elle a été renouvelée pour une seconde saison : je serai donc au rendez-vous cet automne. En attendant, je tromperai mon impatience en empruntant les livres dans ma bibliothèque. Difficile de faire autrement car les romans n’ont pas été réédités depuis un moment en France et sont très difficiles à trouver, même en occasion…
Vous trouverez la chronique du roman éponyme en cliquant ici.
Note 4/5
J’ai découvert la série il y a peu et je l’ai engloutie en deux-trois jours…
Contrairement à toi, Uthred ne m’a pas tapée sur les nerfs alors que d’ordinaire c’est le genre de personnages qui s’y prête mais il m’a fait tellement rire à prendre à chaque fois les mauvaises décisions et à se faire manipuler… J’ai beaucoup aimé comme toi le moine et le roi Alfred…
Bref une très bonne surprise et le manque de moyens ne m’a pas gênée car comme tu le dis le jeu des acteurs est excellent !
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Oui vivement la saison 2. J’espère qu’Alfred et le moine apparaîtront encore. Quant à Uhtred, l’ayant découvert, dans le roman, il m’est plus sympathique!^^
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