Introduction :
Blanche-Neige et les sept Nains est un des plus célèbres contes rapportés par les Frères Grimm. Si je n’avais pas vraiment apprécié le dessins animé de Walt Disney de 1937, à cause de son côté sexiste, en revanche, la bande annonce de cette nouvelle version Blanche-Neige et le Chasseur laissait présager un film plus moderne. Voir Blanche-Neige en armure, façon Jeanne d’Arc, se battre comme un homme semble dépoussiérer le conte.
Résumé :
Blanche-Neige est une charmante princesse, adorée de tous, au Royaume Enchantée. Son teint de porcelaine et ses cheveux de jais font la fierté de ses parents. Mais, le malheur s’abat sur cette famille heureuse lorsque la Reine meurt subitement. Le Roi, décidé à oublier son chagrin, se remarie avec Ravenna, une magnifique prisonnière arrachée à ses ennemis, après une bataille victorieuse. Malheureusement, les apparences sont trompeuses : la nouvelle Reine est orgueilleuse et consciente de sa beauté. Lors de sa nuit de noces, elle assassine le Roi et fait entrer son armée dans le château pour s’emparer du pouvoir. Elle fait massacrer tous les habitants du Palais Royal et garde prisonnière la princesse. Inlassablement, elle interroge son miroir pour savoir qui est la plus belle du royaume et tous les soirs, ce dernier la conforte dans son orgueil. Les années passent mais un beau jour, le miroir lui fait une réponse différente : Blanche-Neige la surpasse en beauté. Il lui révèle aussi que le coeur de la jeune fille lui offrira l’immortalité et la beauté éternelle. Ravenna envoye donc son frère Finn aller chercher la princesse mais cette dernière parvient à s’enfuir…
Les points faibles :
Tout d’abord, (je précise qu’il s’agit non d’une généralité mais seulement d’un avis personnel), je n’ai pas vraiment compris le choix de l’actrice pour le rôle de Blanche-Neige. Il est possible que je me sois laissée influencer par le premier film Twilight dans lequel Kristen Stewart avait joué et que je n’avais pas aimé. Bien que je ne réfute pas le physique agréable de cette jeune actrice, je l’ai trouvé plutôt pâle face à la sublime Charlize Theron. Or, dans le conte et le film, Blanche-Neige est censée être plus belle que la Reine Maléfique. J’ai trouvé que cet élément n’était pas vraiment crédible (je le répète, il s’agit d’un avis subjectif, les critères de beauté variant d’un individu à un autre).
De plus, je n’ai pas vraiment apprécié la prestation scénique de Kristen Stewart : j’avais le sentiment qu’elle transmettait assez mal les expressions que son personnage devait éprouver. Il est vrai qu’elle est encore jeune et inexpérimentée par rapport à ses pairs. Mais, cela est encore plus flagrant lorsqu’on l’a compare à la prestation époustouflante de Charlize Theron dans son rôle de Reine orgueilleuse et jalouse. Il est vrai que quelques années d’expérience séparent les deux actrices.
Enfin, quelques éléments rocambolesques gravitent autour du personnage de Blanche-Neige : en effet, la jeune princesse est emprisonnée depuis de nombreuses années dans le donjon du Palais Royal. On imagine aisément que sa condition physique soit désastreuse liée à des années de malnutrition, de solitude et de manque d’exercice physique. Or, lorsque Blanche-Neige s’échappe, elle ne semble pas souffrir de ces manques : certains me diront que l’adrénaline joue son rôle. Admettons. Mais, plus loin dans le film, elle se découvre subitement des qualités de leader, mène une armée et se bat à l’épée sans aucune formation militaire. J’avoue que je suis restée plus que dubitative.
Les points forts :
Ce qui m’a, tout d’abord, sauté aux yeux, c’est la grande modernité de cette nouvelle version. Il est vrai aussi que j’étais restée sur Blanche-Neige et les Sept Nains de Walt Disney de 1937. Cette version, aujourd’hui (je l’espère!) paraît complètement rétrograde en ce qui concerne la condition féminine : en gros, l’héroïne s’enfuit de son château afin d’échapper à la Méchante Reine. Accueillie dans une modeste chaumière de la forêt où habitent sept nains, la jeune femme s’épanouit dans sa nouvelle fonction de Maîtresse de maison pendant que ses homme partent tous les jours au travail. Mouais! Sans commentaires… Dans la version de 2012, pas de balai, ni de chiffons à poussières, Blanche-Neige prend les armes pour défendre ce qui lui appartient et lève une armée contre Ravenna. Mon côté féministe ne peut s’empêcher d’adhérer devant cette nouvelle Jeanne d’Arc, malgré les quelques écueils évoqués plus haut.
Ce film possède également une magnifique esthétique qui se révèle au travers des décors : le Palais Royal est très réussi et le Sanctuaire est féérique à souhait (mention très bien aux fées lorsqu’elles se déplacent). Ne parlons même pas des costumes surtout ceux arborés par Ravenna qui sont tout simplement sublimes et la robe rouge de Blanche-Neige, à la fin. Enfin, la musique de James Newton Howard (compositeur des bandes originales de Blood Diamonds et Lady on the water pour les plus célèbres) couronne le tout avec pour point d’orgue, la rencontre entre Blanche-Neige et le Grand Cerf Blanc, au sein du sanctuaire.
Le scénario, quant à lui, est plutôt bien écrit et possède son lot de rebondissements que ce soit la rencontre avec un troll, les femmes du lac ou les nains. Pas de linéarité donc mais au contraire beaucoup d’originalité qui dépoussière encore une fois le conte. La part belle laissée au chasseur (qui je le rappelle, a un rôle mineur dans le conte, quasiment de figurant) constitue également une nouveauté : bien que ce personnage aide à de nombreuses reprises Blanche-Neige, il ne joue pas constamment le rôle de chevalier servant. Il arrive que la princesse sauve la vie du chasseur également.
Enfin, je souhaitais terminer mon propos sur la prestation époustouflante de Charlize Theron. Ce n’est pas la première fois qu’elle s’illustre dans des films fantastiques comme l’Associé du Diable ou clairement SF comme plus récemment dans Prometheus ou MadMax. Ayant eu la chance de voir Blanche-Neige et le Chasseur, en VO, j’ai pu ainsi davantage apprécier son jeu subtil d’actrice. Elle est parfaite dans ce rôle : oscillant entre femme fatale, jalouse ou terrifiée à l’idée de vieillir, Reine avide de pouvoir ou sœur aimante, elle m’a beaucoup impressionné par les différentes facettes de son personnage. Sa prestation liée aux robes magnifiques qu’elle portait ou les effets spéciaux remarquables (transformation en corbeaux, par exemple) en font un des personnages les plus réussis du film.
En conclusion :
En conclusion, Blanche-Neige et le Chasseur est un film qui modernise et dépoussière le conte des Frères Grimm. Il est également une oeuvre de qualité agrémenté par des effets spéciaux, des décors, des costumes et un scénario sérieux. La prestation des acteurs n’est pas non plus en reste et participe à la réussite de ce film. Bref, je le recommande largement. Une suite Le Chasseur et le Reine des neiges est sortie au cinéma, le mois dernier. L’ayant vu cette semaine, il fera également l’objet d’un autre article, dans mon blog.
Note 4/5♥
Bonjour. Le film est splendide ! Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié la prestation de Kristen Stewart. Elle incarne une princesse intrépide qui relèvera de nombreux défis. J’accorderai une bonne note à ce long-métrage fantastique.
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