Ripper Street, Saisons 1 & 2

Ripper-Street

Introduction :

Je connais Ripper Street depuis un petit moment déjà et j’en étais restée à la première saison, suite à la décision de la BBC de l’annuler, après la fin de la seconde. D’après ce que j’ai cru comprendre, Amazon a racheté les droits et a offert l’opportunité à son spectateur de prolonger le plaisir avec trois saisons de plus. Malheureusement, Ripper Street n’ira pas au delà de cinq saisons, la diffusion de la dernière étant prévue pour 2017, sur BBC One. Actuellement, le format de la série est de huit épisodes par saison, d’environ 58 minutes.

Résumé :

En 1888, l’inspecteur Reid (Matthew Macfadyen) dirige d’une main de fer la Division H, située dans la quartier malfamé de Whitechapel, dans l’East End de Londres. Il faut dire que quelques mois auparavant, son district a été le théâtre de scènes de crimes abominables commis par un certain Jack L’Eventreur. La ville était alors en effervescence et la police qui n’avait pas réussi à mettre la main sur le meurtrier, avait été humiliée et ses compétences remises en question. L’inspecteur Reid décide alors de réformer ses méthodes de travail en s’entourant des meilleurs : Bennett Drake (Jérôme Flynn) chargé de faire parler les prisonniers de manière musclée et Homer Jackson (Adam Rothenberg), un Américain aux origines obscures, mais dont les connaissances médicales vont s’avérer payantes.

maxresdefault

Mon Avis :

Je l’annonce d’emblée, je ne vais pas tarir d’éloges concernant Ripper Street. Elle est une de ces séries que je regarde avec plaisir et intérêt car en tant que passionnée d’histoire (et plus encore en ce moment de la période victorienne!), je sais que je vais apprendre des choses.

En effet, le contexte historique est dépeint de manière méticuleuse. Honnêtement, je ne saurai dire si les nouvelles méthodes d’investigation (notamment, la création d’une morgue et l’emploi d’un légiste qui va étudier les cadavres de manière plus scientifique), mises en place par l’Inspecteur Reid sont conformes à l’époque car je ne suis pas spécialiste en histoire de la médecine légale. En revanche, l’ambiance du quartier de Whitechapel semble, quant à lui, bien réconstitué : ses venelles sombres, sinueuses et glauques dans lesquelles les victimes de Jack l’Eventreur ont été retrouvées plusieurs mois plus tôt ; ses rues sales, encombrées, bruyantes dans lesquelles s’entassent les enfants des rues, les vendeurs à la sauvette, les prostituées, etc… Davantage que l’aspect physique du semis urbain, les conditions sociales et économiques sont également abordées avec brio : la corruption et le phénomène de gang qui maintenait une atmosphère de violence, l’économie parallèle, le vagabondage, la prostitution, les enfants des rues laissés à l’abandon ou embrigadés dans les gangs ainsi que la misère ressentie au travers du froid, de la faim, de la maladie ou de la dépendance à l’alcool, les conditions de travail déplorables des ouvriers qui bien souvent leur provoquaient de graves problèmes de santé, la violence faite aux femmes, leur désir de s’émanciper de la domination des hommes, l’antisémitisme, l’homosexualité considéré à l’époque comme un crime, l’omniprésence de la religion qui régissait les normes sociales, etc… Bref, comme vous pouvez le constater, Ripper Street est un formidable outil de connaissance pour aborder la Londres des années 1890 (en prenant en compte aussi qu’il s’agit d’un récit fictif et qu’il est nécessaire de conserver une certaine distance, également).

ripper_street_reid_susan_header
Ripper Street possède également une galerie savoureuse de personnages qui se sont révélés être au fil des saisons touchants et attachants.
– L’inspecteur Reid a un abord un peu fruste au départ : il est droit et très exigent vis à vis de ses subalternes. Mais, l’on se rend vite compte au final qu’il s’agit d’une façade car un évènement un an plus tôt l’a marqué autant physiquement que moralement. Et puis, c’est un véritable plaisir de revoir Matthew Macfadyen après son rôle mémorable du Prieur Philip, dans The Pillars of the Earth (Les Piliers de la terre).
– Le sergent Drake est le principal acolyte de Reid, son bras droit dans ses enquêtes et celui qui distribue des coups de poing pour faire parler les prisonniers (et oui, la violence policière était très en vigueur à l’époque, ce qui peut nous choquer aujourd’hui). Si au premier abord, on peut donc croire que cet ancien soldat est violent, il n’en est rien en réalité : il est profondément gentil, dévoué et même romantique avec les femmes. Un rôle pour Jérôme Flynn, bien à l’opposé de Bronn dans Games of Thrones!
– Homer Jackson est le personnage que j’aime le moins dans la série (du moins au début!) : dans la première saison, il se révèle être querelleur, buveur invétéré, joueur, provocateur, débauché et peu assidu à son travail. Bref, il est à claquer! Heureusement, le personnage évolue peu à peu aux côtés de Reid et de Drake. Au final, il se révèle être un personnage assez touchant malgré ses défauts.
– Enfin, les personnages secondaires ne sont pas en reste comme Susan (Myanna Buring vue dans Banished), la tenancière d’un bordel et l’épouse d’Homer Jackson. Elle se veut être une femme fatale et sûre d’elle mais la domination des hommes sur sa vie commence aussi à lui peser. Rose (Charlène Mckenna), une prostituée de la maison close de Susan et courtisée par Drake, fera souvent les frais de la cruauté des hommes. Enfin, le journaliste Fred Best (David Dawson vu dans The Last Kingdom et Banished) est carrément insupportable dans la saison 1 et comme Reid, on a très envie de lui taper dessus! En revanche, il va connaître une évolution dans la saison 2 qui va faire changer d’avis le spectateur sur lui.

landscape_uktv-ripper-street-series-3-episode-8-04

Ripper Street, c’est aussi une série policière avec des enquêtes (et avant tout! Ne l’oublions pas!) menées tambour battant! Le scénario est bien écrit, le suspense maintenu jusqu’au bout et surtout pas de répétitions entre les épisodes qui pourraient lasser le spectateur. Chaque épisode est unique et s’attache soit à nous faire découvrir le passé ou une facette cachée d’un des personnages ou à dénoncer les travers de la société victorienne, énoncés plus haut. Enfin, je terminerai sur les costumes : j’ai complètement craqué pour la garde robe sublime de Susan! Voyez par vous-même sur les photos : si elle arborait des couleurs froides dans la première saison allant du vert au turquoise, au contraire, ses toilettes évoluent plutôt vers le rose et le violet, dans la seconde. J’ai donc beaucoup pensé à Romy21 pour les costumes de la série!

Conclusion :

Ripper Street est une série qui vaut son pesant d’or : un contexte minutieusement recrée, des personnages attachants qui ne sont jamais figés, des décors et des costumes somptueux et un scénario qui rend chaque épisode unique. Ripper Street est clairement une série que je conseille et à suivre pour ceux qui ne la connaissent pas encore!
Sincèrement, il aurait été vraiment dommage que la BBC l’arrête au bout de deux saisons. Je suis donc bien contente qu’Amazon ait offert l’opportunité à son spectateur de la prolonger. De plus, il est regrettable que la télévision française n’ait pas plus témoigné d’intérêt pour cette série britannique, à l’instar de l’excellentissime Sherlock. Il me semble que seule la saison 1 a connu une diffusion sur la TNT : c’est bien dommage d’être obligé d’aller regarder ce qui se passe de l’autre côté de la Manche pour trouver une série de qualité, quand même…

 

Note 5/5♥

19 commentaires

  1. Ah ah en effet les costumes ont l’air superbes !! En tout cas merci pour la découverte, je l’ajoute à ma liste de séries à voir 🙂
    D’ailleurs j’adore tes articles qui présentent des séries : ça me donne plein de bonnes idées 🙂

    Aimé par 1 personne

  2. J’ai déjà essayé par 2 fois de le regarder en cours d’année car l’ambiance paraît très engageante et le tout bien filmé. Hélas, je me suis endormie à chaque fois.
    Il faudra que je le tente quand je serai plus « fraîche »!

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire