Quatrième de couverture :
Nord de la Californie, fin des années 1960. Evie Boyd, quatorze ans, vit seule avec sa mère. Fille unique et mal dans sa peau, elle n’a que Connie, son amie d’enfance. Lorsqu’une dispute les sépare au début de l’été, Evie se tourne vers un groupe de filles dont la liberté, les tenues débraillées et l’atmosphère d’abandon qui les entoure la fascinent. Elle tombe sous la coupe de Suzanne, l’aînée de cette bande, et se laisse entraîner dans le cercle d’une secte et de son leader charismatique, Russell.
Caché dans les collines, leur ranch est aussi étrange que délabré, mais, aux yeux de l’adolescente, il est exotique, électrique, et elle veut à tout prix s y faire accepter. Tandis qu elle passe de moins en moins de temps chez sa mère et que son obsession pour Suzanne va grandissant, Evie ne s’aperçoit pas qu’elle s’approche inéluctablement d’une violence impensable.
Editeur : Quai Voltaire
Nombre de pages : 336
Prix : 21,00€
Mon Avis :
C’est la Chronique de Juneandcie qui m’avait donné envie de lire ce livre et pourtant, je suis à des kilomètres de mes lectures habituelles! Alors quand j’ai vu ce roman sur le présentoir des nouveautés dans l’une des bibliothèques de mon réseau, je n’ai pas hésité une seule seconde!
Evie Boyd, adulte aujourd’hui, se souvient de son été 1969, lorsque tout a basculé pour elle. Fille unique, aux parents divorcés et dont la mère est davantage préoccupée par ses nouvelles conquêtes que sa propre fille, Evie vient de se disputer avec sa meilleure amie Connie. Peu après, elle fait la rencontre de la troublante Suzanne qui vit dans une communauté, reculée dans un ranch avec pour leader, un certain Russell. Evie intègre alors cette nouvelle famille dans laquelle elle expérimente ses premières fois (drogue, sexe, vol, etc…).
Les cent premières pages ont été assez laborieuses pour moi : j’avais le sentiment que l’écriture était brouillonne et que l’auteur ne savait pas vraiment où emmener son lecteur. Mais, passé ce cap, je dois reconnaître que le style s’est fluidifié et j’ai été happée par l’histoire et par la vie chaotique d’Evie. J’ai surtout été impressionnée par la finesse psychologique des personnages, d’autant plus qu’il s’agit d’un premier roman. Si j’ai trouvé bien peu d’intérêt à la partie qui se déroulait à notre époque, en revanche, j’ai beaucoup adhéré à celle de 1969.
Très honnêtement, je ne prétendrai pas connaître le lien avec Charles Manson et sa famille qu’il a poussée à commettre des meurtres (notamment celui de Sharon Tate, l’épouse du cinéaste Roman Polanski), lorsque j’ai lu de prime abord, ce roman. Je n’ai donc pas pu faire le parallèle immédiatement avec l’histoire vraie. Mais, en me documentant, force est de constater qu’il existe de nombreuses similitudes entre le roman et la réalité. Il s’agit d’une communauté hippie d’une quarantaine de personnes, un peu à l’écart, vivant de rapines, expérimentant les drogues, les femmes servant d’esclaves sexuelles, sous la coupe d’une espèce de gourou charismatique. Ce dernier va alors pousser au crime les membres de sa communauté, notamment en assassinant des habitants des quartiers huppés de villes sur la côté ouest des Etats-Unis.
En conclusion, The Girls ne restera pas vraiment dans les annales pour moi : cela a été une lecture divertissante mais sans plus. C’est juste une question de goût. En revanche, pour ceux qui seraient davantage intéressé par les années 60 et la période hippie, les Etats-Unis ou l’Affaire de Charles Manson, je ne peux que vous encourager.
Note 3/5
Les œuvres ayant pour thématiques les sectes sont toujours assez intenses car nous n’avons pas accès en France à ce genre de mouvements qui semblent d’une autre époque. On ne mesure pas l’impact de personnes charismatiques sur d’autres fragiles. Ce roman doit être très fort émotionnellement, dans le même style mais en films je conseille Thirteen et Matha Marcy May Marlene
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Merci pour les références cinématographiques, j’irai voir cela.
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Le thème est intrigant. En revanche, ce n’est pas forcément mon registre de prédilection. Peut-être!
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Ben moi non plus, en fait! C’était pas mal mais sans plus!
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Oui, j’ai lu cela et du coup je n’ai pas été convaincue.
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Outre atlantique, il est encensé et vu comme un chef d’œuvre. Peut-être que cela tient à la thématique, au sujet qui, même s’il nous touche, est moins présent en France ?
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Oui, c’est peut-être cela. Et pourtant, il y a eu aussi des tragédies comme les assassinats liés à la secte du Temple Solaire, dans le Vercors, en 1995.
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Oui, c’est vrai. Et peut-être d’autres qu’on ignore… Ces communautés vivent peut-être plus « cachées » en France ?
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C’est possible, en effet!
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J’en entends tellement parlé et j’ai envie de le lire, l’histoire m’intéresse. J’ai une curiosité morbide concernant ce genre de faits divers.
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Je reste un peu mitigée mais c’est vrai que ce n’est pas ma littérature de prédilection non plus!
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