Quatrième de couverture :
Jeune journaliste passionnée et déjà célèbre, Lynn Dunsday enquête pour un site d’information sur Internet.
Reporter chevronné désormais proche de la retraite, Trevor Sugden, travaille « à l’ancienne » pour un petit quotidien au format original.
Tous les deux vont traquer un assassin sans scrupule qui reconstitue avec autant de rigueur que de férocité les scènes de crime les plus atroces, avant de les diffuser sur le Net.
Sur les blogs et les réseaux sociaux, les indices et les rumeurs circulent plus vite que les informations officielles. Un mortel jeu de piste s’organise alors, où Lynn et Trevor vont devoir faire face à la folie humaine, à leur conscience et au rôle qu’ils jouent dans cette escalade de l’horreur.
Editeur : HC Editions
Nombre de pages : 473
Prix : 19,00€
Mon Avis :
Après mon coup de coeur pour Retour à Whitechapel du même auteur qui se déroulait dans le Londres victorien, j’ai eu quelques appréhensions car Tu n’auras pas peur s’inscrit dans la capitale britannique de notre XXIème siècle. Préférant les romans historiques, je ne savais donc pas si j’allais autant adhérer. Si Tu n’auras pas peur n’a, certes, pas été un coup de coeur, néanmoins, ma lecture n’en est pas moins demeurée plaisante.
Lynn Dunsday, la trentaine et pure citadine londonienne, travaille comme journaliste pour un site internet d’information, le Bumper. Le secret de son succès? Un style bien à elle, très littéraire qui parle à ses lecteurs et participe aux bonnes audiences de son journal. Avec son ami Trevor Sugden, un reporter plus expérimenté et plus âgé qui travaille pour un autre journal, elle partage une certaine complicité et n’hésite pas à échanger les informations. Alors qu’un nouvel assassin prend un plaisir pervers à reconstituer des faits divers qui ont défrayé la chronique par le passé, les deux journalistes n’hésitent pas à travailler ensemble et à développer leur sens aigu de la déduction. Leur collaboration finit par payer. Tous deux se retrouvent alors aux premières loges pour relayer les informations sur cette nouvelle affaire, quitte à devancer parfois la police…
J’ai eu le plaisir de retrouver dans Tu n’auras pas peur les qualités de son précédent roman, à savoir un style littéraire fouillé, minutieux et précis. Rien n’est laissé au hasard, au contraire tout donne l’impression que les informations distillées dans le roman ont fait soit l’objet de recherches poussées (actualité politique britannique, connaissances sur le système judiciaire et policier, connaissances d’affaires d’homicide, etc…), soit ont tout simplement été véritablement vécues (plan urbain de Londres, vie quotidienne des Anglais, fréquentation de lieux de sociabilité comme les bars, etc…). Pourtant, l’auteur le dit lui même dans sa postface, certaines parties ne sont que pure invention. Mais, l’ensemble est tellement cohérent que cela donne beaucoup de crédibilité au récit.
Moi-même, en tant que trentenaire citadine, le personnage de Lynn m’a beaucoup parlé. Je n’exerce pas le même métier qu’elle mais je partage, en revanche, les mêmes pratiques culturelles (la fréquentation des blogs ou des sites internet d’information, l’utilisation d’internet au quotidien, l’écriture de chroniques, la fréquentation de lieux de sociabilité citadins, etc…) et les mêmes questionnements sur ma vie de femme (il n’est pas toujours évident d’allier carrière, vie sentimentale et sociale ainsi qu’un engagement à long terme). Selon ma perception, le personnage de Lynn possède encore une fois, une certaine crédibilité.
En revanche, le roman Tu n’auras pas peur présente quelques défauts : je citerai ainsi quelques longueurs peut-être dûes justement à une recherche un peu trop minutieuse (cela m’a lassé par moment même si le propos était intéressant). Pour exemple, le passage entre le premier et le deuxième meurtre m’a donné le sentiment que l’intrigue patinait et j’avais hâte de passer à autre chose. Le fait aussi que certains chapitres soient courts (une page), donne aussi l’impression d’un récit lapidaire et vite expédié. Enfin, le dénouement de l’histoire m’a un peu déçu car je m’attendais à participer plus activement à l’enquête et j’aurais voulu trouver quelques indices dans ma lecture pour confondre l’assassin.
En conclusion, Tu n’auras pas peur s’est révélé être un roman de qualité par sa crédibilité autant accordé sur le fond que sur la forme. J’avais donc l’impression d’être moi-même immergée dans la culture britannique par les détails minutieux apportés par l’auteur. En tant que lectrice, je me suis également sentie concernée par le personnage principal car je partage avec elle beaucoup de points communs. En revanche, quelques petites longueurs, la présence de chapitres laconiques et une lecture parfois passive auront quelques peu nuit à ma lecture. Pour toutes ces raisons, j’ai hésité à mettre une note entre 3 et 4. Finalement, j’ai coupé la poire en deux.
Note 3,5/5
NB : Tu n’auras pas peur est le premier Service Presse de La Bibliothque d’Aelinel, je remercie donc HC Éditions pour m’avoir fait découvrir ce roman ainsi que l’auteur Michel Moatti qui a eu la gentillesse de me le dédicacer!
Autant Whitechapel me tentait, autant celui-ci ne m’inspire pas… Pourtant l’ambiance britsh me séduit habituellement. EN fait c’est l’histoire qui est en cause malgré ta critique très bien équilibrée.
Merci
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Merci, Lutin82.
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Félicitations pour ton premier SP !
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Merci beaucoup, Apophis!
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