Quatrième de couverture :
Alors que les Antiques de Glanum, Arc de triomphe et Mausolée, n’ont cessé d’être visibles et d’inspirer les peintres, architectes et décorateurs amoureux de l’Antiquité, ce ne fût guère le cas pour la ville de Glanum, capitale des Salyens celto-ligures, longtemps ensevelie sous des coulées alluviales et sous ses propres décombres. Sur ce site naturellement beau, enserré dans un ravin sauvage qui échancre la plaine des Alpilles, l’exploration archéologique, entreprise dès 1921, a fait apparaître plusieurs états successifs d’occupation : habitations et installations publiques des Glaniques avant leur sujétion à Rome et équipements urbains de prestige de l’époque romaine (temples, forums, thermes publics…). Cet ouvrage permet de découvrir les vestiges uniques en France de ces deux civilisations, au travers d’un texte rigoureux accompagné d’une riche illustration en couleurs et de plans.
Editeur : Éditions du patrimoine CMN
Nombre de pages : 128
Prix : 18,00€
Mon Avis :
Cela faisait déjà un moment que je voulais visiter le site de Glanum et c’est à l’occasion d’un voyage dans le Sud, le mois dernier, que je m’y suis rendue. Je n’avais jamais étudié ce site archéologique pendant mes études, j’étais donc très curieuse de me rendre sur place. De plus, je dois dire que la muséographie du site est très pédagogique, ce qui permet au visiteur même autodidacte d’appréhender le site dans son ensemble et de se l’approprier facilement. Pour compléter mes connaissances (et pour en garder un petit souvenir), j’ai également acquis à cette occasion le guide archéologique de Glanum antique. Il fait partie d’une collection que je ne connaissais pas. Et étant donné la qualité de ce dernier, je pense acquérir d’autres titres comme celui sur Lyon ou sur Autun que j’ai eu l’occasion de visiter auparavant.
Glanum se situe dans les Alpilles, à quelques kilomètres au sud de St Rémy de Provence.
La première occupation du site remonterait au début du 1er millénaire avant J.-C. Au VIème siècle avant J.-C., la cité devient la capitale des Glaniques, issu des Salyens, peuple celto-ligure. Puis, la ville se développe surtout à partir du IIème siècle avant J.-C., époque à laquelle elle se pare de ses premiers monuments remarquables d’influence grecque (villas, temples, rempart, etc…). A partir de la prise de Marseille, en 49 avant J.-C. par les Romains, Glanum est assujétie et obtient le droit latin (c’est à dire que les élites peuvent accéder à la citoyenneté romaine). Sous Auguste, au Ier siècle, après J.-C., la ville se dote de monuments typiquement romains (temples, forum, thermes, etc…).

Pendant cette période, elle bénéficie d’une relative prospérité pour plusieurs raisons :
– elle se trouve au carrefour de deux voies importantes : la voie Domitienne qui reliait l’Italie à l’Espagne d’est en ouest ainsi que la route de Maussane, du nord au sud, en direction d’Aix en Provence et de Fréjus.
– elle possède un riche terroir : quand ses alentours sont cultivés pour la vigne, l’olivier et les céréales, elle-même est parfaitement bien alimentée en eau. La proximité des Alpilles très calcaires font également office de carrière pour les constructions.
A partir du IIème siècle, Glanum stagne au profit de d’autres villes voisines comme Arles. La destruction de la cité, en 270, lors des invasions germaniques marque un coup d’arrêt mais le site continue à être occupé jusqu’à la fin de l’Antiquité tardive, au IV-Vème siècle. A partir de là, la ville est abandonnée pour St Rémy de Provence qui se développe plus au nord, puis Glanum est définitivement oubliée.

Les seules traces encore visibles qui ont subsisté pendant des siècles sont les « Antiques » (un arc de Triomphe et un mausolée dit des Julii) qui se situent sur la route menant St Rémy de Provence aux Baux. Si quelques campagnes de fouilles archéologiques mineures ont été entreprises au XVIII-XIXème siècles, à Glanum, celles du XXème siècle deviennent déterminantes. Dans les années 50-60, le site devient même un chantier école sur lequel toute une génération d’archéologues viendra se former. Aujourd’hui, le site archéologique est loin d’avoir livré tous ses secrets car sur la vingtaine d’hectares que compte Glanum, seules deux sont visibles aujourd’hui…

Pour en revenir au guide archéologique proprement dit, ma lecture s’en est trouvée absolument passionnante. Il est très pédagogique (présence de cartes, plans du site et des monuments, photographies, reconstitutions, glossaire, etc…) et peut s’adresser au dilettante tout en étant exhaustif sur certains points afin de satisfaire la curiosité des plus avertis (je citerais en exemple, les études sur les Antiques). Clairement, c’est un livre que je conseille si vous souhaitez vous rendre sur place.
Note 5/5
merci pour la découverte, je me note cette collection dans un coin car les bons guides d’archéo ça ne court par les champs !
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Oui, en effet. En plus, celui-ci est simple, concis et bien illustré.
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J’ai eu l’occasion d’aller à Glanum il y a longtemps, c’est très bien comme endroit. Merci pour les photos, ça ma rappelle des souvenirs!
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Mais, de rien! Les photos ne sont pas de moi, elles ont été prises directement du livre.
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Très instructif et passionnant ! Il y a encore de quoi découvrir sur ce site… Je ne connaissais pas, mais retiens les références de la collection.
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Oui, tu verras, elles sont très intéressantes.
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J’aime tellement le site de Glanum, j’ai du y aller 2/3 fois et j’aimerai beaucoup y retourner ne serait-ce que pour faire une belle balade au milieu des vestiges ! Très joli article !
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Merci beaucoup, Gaelle
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