Quatrième de couverture :

Ilan et Chloé, spécialistes des chasses au trésor, ont longtemps rêvé de participer à LA partie ultime : ce jeu mystérieux appelé Paranoïa. Le jour venu, ils reçoivent enfin la règle N°1 : Quoi qu’il arrive, rien de ce que vous allez vivre n’est la réalité. Il s’agit d’un jeu. Suivie de la règle N° 2 : L’un d’entre vous va mourir. Quand les joueurs trouvent un premier cadavre, la distinction entre jeu et réalité devient de plus en plus difficile à établir.
Paranoïa peut alors commencer…

Editeur : Ankama

Nombre de pages : 216

Prix : 19,90€

Mon Avis :

L’adaptation en bande dessinée du roman de Franck Thilliez, Puzzle, a été présentée lors de mon Club de lecture d’avril. J’ai déjà lu deux romans de cet auteur, Vertige et la Chambre des morts et j’avais beaucoup apprécié son style. J’étais donc très curieuse de savoir ce que cela allait donner en bande dessinée même si je n’avais pas lu au préalable, le roman éponyme.

Le jeu Paranoia est presque une légende urbaine. Tout le monde en a entendu parler, tout le monde veut y participer mais personne ne sait réellement s’il existe ni ce qu’il s’y passe. Aussi, lorsqu’Ilan et Chloé, fameux chasseurs de trésor, tiennent une piste, ils n’hésitent pas une seule seconde. A la clef, 300000 Euros et deux premières règles pour le moins déconcertantes :
– Règle n°1 : Quoiqu’il arrive, rien de ce que vous vivrez n’est réel, il s’agit d’un jeu.
– Règle n°2 : L’un d’entre vous va mourir.
Dans un centre psychiatrique abandonné, la partie commence…

Incontestablement, le point positif de cette bande dessinée est l’ambiance.
– Pour ma part, j’adore l’Urbex (regarder les photos des explorateurs, pas aller moi-même sur place, je suis trouillarde !) et explorer par procuration les vieilles maisons abandonnées, les usines désaffectées ou les hôpitaux délaissés. Cela pourrait paraître glauque à certains mais pour ma part, je trouve à ces lieux une certaine beauté, fanée certes mais réelle et loin des canons habituels. D’ailleurs, j’en profite pour faire de la pub à Jean-Noël mais si vous voulez savoir à quoi ressemble un hôpital psychiatrique abandonné, je vous conseille de vous rendre sur son site. Pour en revenir à la bande dessinée, les illustrations rendent bien l’atmosphère oppressante et angoissante de ce genre de lieux.
– De plus, j’ai eu l’occasion en mars dernier de participer à mon premier escape game et j’ai tout bonnement adoré cette espèce de chasse au trésor. Si certains d’entre vous ne connaissent pas le principe : enfermé pendant une heure dans une salle à thème (pour ma part, c’était un tombeau égyptien mais vous avez aussi à Grenoble, le fameux hôpital psychiatrique), vous devez vous en échapper par le biais d’indices, avant la fin de la période écoulée. Et j’ai bien retrouvé l’atmosphère de ce jeu dans la bande dessinée avec cette aura de mystère alliée à l’excitation du défi.

En ce qui concerne l’intrigue et les rebondissements, le lecteur est immédiatement happé et l’action menée à tambour battant. Très honnêtement, on ne voit pas les pages défiler et je reconnais bien là le style des romans de Thilliez. En revanche, j’ai été beaucoup plus déçue par le dénouement : s’il est vrai que j’avais eu quelques doutes, notamment sur l’identité du personnage portant un sac sur la tête, le reste ne m’a au final pas transcendé. J’ai trouvé cela un peu dommage et c’est ce qui explique ma note finale.

En conclusion, la bande dessinée m’a suffi car le dénouement un peu WTF ne m’a pas donné vraiment envie de poursuivre avec le roman initial. En revanche, elle a été un bon exercice de style et j’espère que l’auteur s’essayera à d’autres adaptations de cet acabit.

Note 3.5/5