Wonder Woman – Warbringer de Leigh Bardugo

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Quatrième de couverture : 

Un bateau explose au large de l’île de Themiscyra où vivent les Amazones. Bravant l’interdiction d’accueillir des humains sur l’île, la princesse Diana, 17 ans, décide de porter secours à Alia, une jeune fille de son âge. Mais à quel prix ? Descendante d’Hélène de Troie, Alia est une Warbringer : elle fait souffler partout un vent de discorde. Elle devait mourir dans le naufrage. En la sauvant, Diana a non seulement enfreint la loi de son île mais aussi ébranlé l’ordre du monde.
Tout l’oppose à Alia, jeune ambitieuse qui évolue dans la haute société new-yorkaise et la prend pour une top model prisonnière d’une secte primitive. Pourtant, ensemble, elles vont devoir contrer la malédiction qui pèse sur Alia. Armée de son lasso de vérité et de ses bracelets pare-balles, Diana suit Alia à New York. Elle va découvrir l’amitié, l’amour et la trahison tout en apprenant ce que signifie être une super-héroïne…

Editeur : Bayard

Nombre de pages : 585

Prix : 16,90€

Date de sortie : 06/09/2017

Mon Avis : 

Quand Babélio m’avait proposé Wonder Woman en Masse critique privilégié (je les remercie d’ailleurs ainsi que les éditions Bayard Jeunesse), j’avais accepté avec un grand enthousiasme. En effet, je ne connaissais absolument pas le comics mais la bande annonce du film Wonder Woman sorti cette année m’avait beaucoup attiré. Le personnage de la célèbre Amazone me faisait penser à Xéna la Guerrière que j’adorais tant lorsque j’étais adolescente. Puis, j’ai vu le film avant de recevoir le roman et là, cela a été la douche froide. J’ai tellement détesté l’adaptation cinématographique que je l’ai arrêté à la moitié. Du coup, mon accueil vis à vis du roman a été plutôt glaciale de prime abord, d’autant plus que je ne m’étais pas non plus rendue compte que ce dernier appartenait au genre Young Adult… À ce stade-là, vous vous dites que la chronique qui va suivre ne sera pas positive? Et bien, détrompez-vous!

Sur l’île de Thémyscira, les Amazones vivent à l’écart du monde des Mortels : toutes tombées au combat, elles se sont vues accorder une nouvelle vie par les déesses guerrières de leur croyance. Diana, une jeune femme de dix-sept ans et fille de la Reine Hippolyta, rêve de gloire. En effet, née sur l’île, elle n’a pas eu encore l’occasion de faire ses preuves. Elle sent donc illégitime auprès de ses sœurs Amazones, surtout si un jour, elle doit succéder à sa mère.
Or, lors d’une tempête, elle voit un bateau s’échouer près des rives. Elle porte alors immédiatement secours à une jeune femme de son âge, Alia. Mais aussitôt, les catastrophes se succèdent sur l’île : des Amazones tombent malades, des tremblements de terre ébranlent les murs des temples millénaires, etc… Et si Diana trouvait là l’occasion de prouver sa valeur?

J’ai lu la première moitié du roman d’une seule traite! J’ai tout de suite beaucoup accroché au personnage de Diana que j’ai trouvé très sympathique : sérieuse, dévouée, motivée, bienveillante. La jeune femme a eu tout pour me plaire!
J’ai également beaucoup apprécié toute la première partie sur l’île avec la description de l’organisation sociale et culturelle des Amazones. L’auteure Leigh Bardugo ne manque pas d’humour et de dérision non plus : la découverte de cette société un peu particulière par Alia est tout simplement hilarante.

Diana : Les gens d’ici ont élu domicile sur l’île pour ne pas être dérangés
Alia : C’est ton cas?
Diana : Moi, je suis née sur l’île. Je n’ai pas eu mon mot à dire. Mais, les autres… Crois-moi : ici, on n’aime pas les intrus.
Alia écarquilla les yeux. Des Xénophobes. Super. Vu la couleur de sa peau, elle ne risquait pas de leur plaire.
[…]
Alia : Dis-moi, Diana, ces gens dont tu me parles, ce ne sont pas des guerilleros, au moins? ils font partie d’une junte militaire?
Diana : La plupart sont d’anciens combattants. (p. 104)

J’ai aussi beaucoup apprécié le passage avec la découverte du New York moderne par Diana. Cette fois, les rôles sont inversés par rapport à Alia et la naïveté de la jeune Amazone m’a fait sourire!

– En ce cas, je…
Alia n’eut pas l’occasion de terminer sa phrase : un cycliste déboula de nulle part et faillit la percuter. Diana eut tout juste le temps de l’attirer hors de la zone de danger.
– Connard! hurla Alia au cycliste.
Ce dernier lui tendit son majeur sans s’arrêter de pédaler.
– C’était un ennemi? s’enquit Diana.
– Nan, juste un New-Yorkais. (p. 150-151)

Dans cette première partie enfin, Leigh Bardugo aborde des sujets sérieux et n’hésite pas à dénoncer le racisme dont Alia a pu faire l’objet, ou le harcèlement sexuel dans le métro new-yorkais dont sont victimes Diana et Alia.

Malheureusement, la seconde partie du roman (à partir du moment où les héros se rendent à la fête du Metropolitan) m’a beaucoup moins plu. Les défauts inhérents au genre du Young Adult se sont révélés dans toute leur splendeur.
– Certains passages m’ont fait carrément lever les yeux au ciel : la préparation vestimentaire d’Alia, Diana et Nim pour la soirée au Metropolitan m’a paru franchement superficielle. Sérieusement, si tu avais des tueurs aux trousses, tu ne mettrais pas six plombes à choisir ta paire d’escarpins ou une robe qui te mettrait en valeur, non? La première chose que tu ferais, ce serait te carapater pour sauver ta peau et remplir ta quête. Bref…
– Idem pour les petites amourettes entre les personnages ; tout le monde est beau, sexy, attirant, etc… Bref…
– Et certaines scènes notamment à la fin du livre ne m’ont pas vraiment convaincu : je pense qu’il faut arrêter avec l’ADN et les soi-disantes manipulations génétiques.  J’ai le sentiment que ce sujet est souvent utilisé à tort et à travers dans le genre YA. Re-Bref…

En conclusion, Wonder Woman a été une lecture très divertissante mais qui s’est avérée malheureusement déséquilibrée. Entre une première partie magistrale qui aurait fait de ce roman un coup de coeur pour moi et une seconde partie qui véhicule tous les stéréotypes du YA, j’ai trouvé cela vraiment dommage. En revanche, la cible visé devrait au contraire beaucoup apprécier.

17 réflexions sur “Wonder Woman – Warbringer de Leigh Bardugo

  1. J’ai beaucoup aimé ce roman, même si l’amourette me semble en effet superficielle.
    Pour l’Adn, ça ne m’a pas gêné^^ juste les motivations du méchant m’ont parue chelou!
    Mais globalement je me suis vraiment amusée, le choix des robes m’a semblée être là pour montrer le décalage entre le danger réel et la légèreté d’Alia face à ça, elle n’y croit qu’en partie jusqu’à cette soirée 🙂
    Pas de coup de coeur non plus pour moi à cause de certains des éléments que tu soulignes, mais une très bonne lecture 😉

    Aimé par 1 personne

  2. J’ai détesté la première moitié du film, mais par contre, dès qu’elle arrive sur le front, ce n’est plus du tout la même histoire. La seconde moitié est donc beaucoup plus intéressante (dans les limites du film de super-héros -bien que Logan, par exemple, les dynamite franchement-).

    Aimé par 1 personne

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