Trois petits livres Jeunesse en Histoire

Quatrième de couverture : 

Rome et les Gladiateurs de Tomas Tuma (pour les illustrations) et de Sabine Minssieux (pour la traduction française) : Qui étaient-ils ? Pourquoi livraient-ils combat dans l’arène ? En quoi consistait leur armement ? Découvre dans ce livre en forme de Colisée l’histoire de Rome et de ses gladiateurs.

Editeur : Editions Quatre Fleuves

Nombre de pages : 32

Prix : 10,00€ (payé 5,00€ car en promotion en ce moment)

Date de sortie : 1er Décembre 2017

Le Château fort au Moyen Age de Tomas Tuma (pour les illustrations) et de Sabine Minssieux (pour la traduction française) : A quoi servait les châteaux-forts ? Pourquoi les a-t-on bâtis ? Comment vivait-on à l’intérieur et de quelle façon se déroulait un siège ? Découvre dans ce livre en forme de château l’histoire médiévale et la vie des seigneurs.

Editeur : Editions Quatre Fleuves

Nombre de pages : 32

Prix : 10,00€ (payé 5,00€ car en promotion ce moment)

Date de sortie : 1er Décembre 2017

Léonard de Vinci, Inventions de David Hawcock : Cinq fabuleux pop-up en 3D reproduisent quelques unes des inventions les plus avant-gardistes du génie italien dans divers domaines : art de la guerre, vol, architecture, machines et robotiques. Ses intuitions futuristes revivent au travers d’esquisses, de dessins et de notes originaux extraits de ses carnets personnels.

Editeur : Nuinui

Nombre de pages : 10

Prix : 22,90€ (payé 11,00€ car en promotion en ce moment)

Date de parution : 1er Octobre 2017

Mon Avis : 

En farfouillant dans les livres neufs à prix cassé de ma librairie préférée, je suis tombée sur ces trois petits ouvrages Jeunesse en Histoire certes très attractifs par le prix mais surtout pour leur esthétique. Mes périodes préférées sont l’Histoire romaine et l’Histoire médiévale (dans laquelle j’inclue la Renaissance Italienne) et il était donc logique que je les choisisse. Mais surtout, comme je suis une tante machiavélique, je commence à mettre de côté des petits livres de ce genre pour les mettre plus tard innocemment sur la route de mon neveu quand il me rendra visite…

Une esthétique indéniable…

Ces ouvrages possèdent une grande originalité dans leur manière d’aborder leur sujet. Ceux des Editions Quatre Fleuves reprennent par strate des monuments en 3D tandis que celui de Nuinui utilise l’art du Kirigami, plus connu chez nous sous le nom de pop up. Ces procédés rendent d’emblée ces livres très attractifs auprès des enfants de huit-dix ans (et aussi des adultes!). Je pense que des photos seront beaucoup plus parlantes pour vous donner une idée.

 

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Celui sur Rome reprend le Colisée en 3D et se décompose au fur et à mesure des pages que l’on feuillette.

 

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Celui sur le Moyen Age est représenté par un modèle de château fort comme on pouvait en trouver au XIII-XIVème siècle ou à l’instar de celui de Druyes en Bourgogne.

 

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Enfin, celui sur Léonard de Vinci propose de modéliser en 3D cinq des inventions les plus emblèmatiques de l’inventeur et scientifique sous forme de pop up.

… mais un contenu plus contestable

En effet, le principal revers de ces trois livres est qu’ils ne sont pas exempts de défauts, surtout au niveau du fond.

– Et le plus catastrophique est celui sur Rome qui véhicule pas mal de clichés, voire d’inexactitudes. Dès la première page, cela ne démarre pas très bien :

Dans l’Antiquité, la splendeur de Rome égalait ses mœurs cruelles. On admire encore aujourd’hui le génie architectural des Romains. Parmi les monuments qu’ils nous ont laissés figure le magnifique Colisée où se tenaient les sanglants jeux du cirque. Là des hommes ont combattu, souvent jusqu’à la mort : les gladiateurs.

D’une part, de quel droit regarde-t’on l’Histoire avec nos yeux de contemporains et juge-t’on une société qui a l’évidence ne possédait pas les mêmes codes que nous? L’historien se doit d’être le plus objectif possible ou du moins tenter de l’être.
D’autre part : oui, il y a eu des morts dans l’arène, c’est indéniable. Mais, un gladiateur à l’époque coûtait cher à entretenir donc il n’était pas dans l’intérêt de son propriétaire de laisser tous ses hommes se faire massacrer à chaque fois qu’ils mettaient le pied dans l’arène…
Enfin, ce livre est très décousu : je n’ai pas compris l’intérêt de débuter par les gladiateurs puis de partir sur l’Armée Romaine (quel rapport?), sur une carte géographique de l’empire romain ensuite pour finir sur les moyens de construction de l’époque… Bref, selon moi, ce livre est à fuir sauf si le parent accompagne l’enfant dans sa lecture et lui évite d’ingurgiter des clichés. En parallèle, pour les adultes, je conseille la lecture intéressante d’Histoire des gladiateurs d’Anne Bernet.

– En revanche, celui sur le Moyen Age est un peu mieux fait mais n’évite pas l’écueil des stéréotypes :

Au Moyen Age, le roi vivait dans un château, tout comme les seigneurs ses vassaux. Appelés « châtelains », ils se protégeaient avec leur famille, leur cour et leurs gens derrière les murs épais de forteresses ou « châteaux forts ». Bâtis sur des hauteurs, ceux-ci servaient à défendre une région ou un fief avec leurs habitants.

J’ai apprécié le fait que l’ouvrage présente différents types de châteaux forts et montre qu’ils ont évolué dans le temps. Le vocabulaire spécifique de cette construction est également bien retranscrit et facile à mémoriser grâce aux dessins.

– L’ouvrage sur les inventions de Léonard de Vinci est de loin le plus réussi des trois. On peut toutefois regretter une absence de biographie (même succincte) au tout début qui aurait permis à l’enfant de replacer le personnage dans son contexte. Mais, le découpage du livre en cinq axes est plutôt judicieux : cela montre à quel point Léonard de Vinci était polyvalent et ses champs de connaissances vastes. Chaque thème (la guerre, le vol, l’architecture, les machines et la robotique) est composé du pop up en question, de croquis et citations issus des fameux carnets de l’inventeur, de textes explicatifs et de reconstitutions par ordinateur. Autre petit bémol aussi, le terme de « robotique » me paraît un peu anachronique (n’oublions pas que le terme tchèque « robot » aurait été utilisé pour la première fois dans une pièce de science fiction des années 20…).

En conclusion, ces trois livres Jeunesse très attractifs dans leur esthétique peuvent constituer une première approche de l’Histoire pour des enfants de huit à dix ans. Honnêtement, si je reste dubitative sur Les gladiateurs à Rome, en revanche, celui sur les châteaux forts est mieux fait, ne serait-ce que pour acquérir le vocabulaire spécifique de ce genre de construction. Mais des trois, je mettrai en avant Les inventions de Léonard de Vinci très ludique et polyvalent dans ses thèmes ou ses supports. Le texte explicatif est de loin le plus fouillé et le plus sérieux.

7 réflexions sur “Trois petits livres Jeunesse en Histoire

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