Lorsque j’étais quelqu’un d’autre de Stéphane Allix

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Quatrième de couverture :

Partir à la découverte de soi-même peut mener sur d’étranges chemins. Pour se ressourcer et faire le point sur sa vie, Stéphane Allix entame une retraite en forêt. Il ignore qu’il va se confronter à l’impensable. Lors d’une méditation, une vision s’impose à lui : un soldat de la Seconde Guerre mondiale meurt, touché à la gorge. Le nom de cet homme et d’autres informations lui parviennent également en pensée.
L’expérience est extrêmement troublante. Pourquoi ressent-il une telle intimité avec ce personnage ? Obnubilé par la puissance de cette vision, il se lance dans une enquête minutieuse et découvre avec stupeur que ce soldat a réellement existé. Commence alors une aventure bouleversante. Les questions existentielles qui se bousculent en lui depuis toujours vont-elles enfin trouver une explication ?

Éditeur : Mama Éditions

Nombre de pages : 432

Prix : 23.00€

Date de parution : 13 Octobre 2017

Mon Avis :

Quand j’ai reçu ce livre en Service Presse (je remercie d’ailleurs Mama Éditions), je ne savais pas trop à quoi m’attendre mais trois choses m’ont fait accepter : l’enquête historique, les bons avis sur Babélio et la citation suivante.

Une histoire fascinante qui m’a tenu de bout en bout. Amélie Nothomb

Pour ma part, je reste un peu partagée à l’issue de ma lecture. Arguant des qualités indéniables, c’est surtout la dimension ésotérique et surnaturelle qui m’aura le plus gêné.

Stéphane Allix, journaliste français, part au Pérou pour se ressourcer. Et c’est au cœur de la forêt amazonienne, très propice à la méditation qu’il va faire un curieux songe éveillé. La vision d’un soldat allemand SS de la Seconde Guerre Mondiale lui apparaît soudainement : son nom, un certain Alexander Herrmann, tué d’un éclat d’obus à la gorge. Très troublé par ce rêve, Stéphane Allix de retour en France poursuit ses recherches et découvre quelques temps après que cet Alexander a véritablement existé…

Je vais débuter ma chronique en allant droit au but, je suis sceptique envers tout ce qui concerne l’Occulte, le surnaturel ou la superstition. Je ne crois pas aux pouvoirs des médiums, des guérisseurs, des cartomanciens ou des astrologues. A plusieurs reprises, l’auteur déplore que certaines personnes (du coup, je me mets dans cette catégorie) ne soient pas très ouvertes à ce genre de phénomènes ; pour ma part, je dirais plutôt que la définition de l’ouverture est propre à chacun. Quand Stéphane Allix affirme avoir fait ce rêve éveillé, j’ai beaucoup de mal à le croire et quand il consulte des médiums ou des guérisseurs ou lorsqu’il utilise un pendule, je reste perplexe. Quand ces mêmes « professionnels » lui disent qu’il est en quelque sorte l’Ange gardien d’Alexander et qu’il doit l’aider à trouver la lumière, je reste encore une fois de plus dubitative. Pourtant, je partais sans à priori. En effet, ne regardant pas la télévision, je ne connaissais pas l’auteur, Stéphane Allix en tant que présentateur de son émission « Enquêtes extraordinaires » diffusée sur M6.

En revanche, si j’occulte tout le côté surnaturel du roman, ce dernier s’est avéré être absolument passionnant. L’enquête menée par Stéphane Allix est très approfondie et fouillée. Grâce à son talent d’écriture et à ses compétences journalistiques, il m’a été facile de suivre l’auteur dans ses pérégrinations, ses progrès ou même ses errements. Interroger des spécialistes sur la Seconde Guerre Mondiale, consulter des archives dans une langue qu’il ne maîtrisait pas, retrouver la famille du défunt, se rendre sur les lieux emblématiques de la vie d’Alexander Herrman et lire des ouvrages spécialisés (dont vous retrouverez une bibliographie très exhaustive à la fin de l’ouvrage), on sent que Stéphane Allix s’est vraiment donné les moyens pour atteindre son but. Son récit est également empli d’émotions. Je citerai par exemple sa visite de Dachau, un camp de concentration au sud de l’Allemagne et j’avoue avoir été interpellée par son ressenti. Moi-même lorsque je me suis rendue au camp d’extermination de Mauthausen, en Autriche, en 2011, j’ai eu les mêmes sensations que lui à la découverte de ces lieux chargés d’émotions, c’est très troublant.

En conclusion, je confirme la citation d’Amélie Nothomb : Lorsque j’étais quelqu’un d’autre a été une véritable lecture fascinante et prenante. Bien écrite, elle se veut une enquête historique rigoureusement documentée. Dommage que je sois restée de marbre face au discours de Stéphane Allix sur le surnaturel.

3 réflexions sur “Lorsque j’étais quelqu’un d’autre de Stéphane Allix

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