Coucou tout le monde,
Comme promis, je reviens vous faire un petit compte-rendu de la seconde visite du Street Art Fest 2018. Dans mon dernier article, je vous avais un peu présenté le festival et ses origines. Aujourd’hui, j’aimerais davantage vous parler de mon ressenti autour de la ville de Grenoble et vous présenter un peu plus le Street Art, dans son ensemble.
Représentation des bulles grenobloises au sol, dans le quartier Ampère
Je possède un sentiment très ambivalent à propos de Grenoble : d’un côté, elle est dynamique, jeune, culturellement active, à la pointe de la technologie dans le secteur de la Recherche, possède un fort brassage culturel, est proche des stations de ski ou des lieux de randonnées. Mais, à côté de cela, elle se révèle aussi dangereuse (étant une femme, je suis constamment sur le qui-vive), bruyante, polluée et disons-le clairement : pas d’un esthétisme transcendant! Pourtant, j’aime cette ville et j’y reste parce que j’y ai fait mes études, j’y ai tous mes amis, j’y ai développé mon parcours professionnel (vous le remarquez là le fameux « y » grenoblois?). Oui, Grenoble n’est pas une aussi jolie ville que ses consœurs Lyon ou Annecy mais c’est une cité à laquelle je me suis profondément attachée.

Lors de la visite du parcours Berriat, j’ai entendu une jeune femme dire que Grenoble était très audacieuse de mettre en avant ce street-art car (justement!) une ville comme Annecy n’aurait jamais osé ! Je suis plutôt d’accord avec cela : audacieux? C’est le terme! Et je rajouterais même à contre-courant. Les œuvres réalisées dans le cadre de ce festival ont d’abord touché des quartiers périphériques ou à vocation industrielle, et pas vraiment mis en valeur dans le cadre urbain : je citerai par exemple le cours Berriat, la Villeneuve, Capuche, etc… Le but? Non seulement permettre à des artistes de s’exprimer mais aussi réhabiliter d’une manière originale un quartier : bref, de renforcer la cohésion sociale et la fierté des habitants autour de leur lieu de vie. Franchement, lorsque vous avez cette fresque en face de vous, il n’y a pas de quoi être émerveillé ?

Malheureusement, cette initiative peut aussi rencontrer quelques résistances car au cours des deux visites, j’ai constaté qu’un certain nombre d’œuvres avaient été dégradées par d’autres graffitis. Dans le jargon du street art, on appelle cela un « toy ». On peut le concevoir de deux manières :
– soit il s’agit d’une contestation : l’auteur du toy n’accepte pas que l’art du graffiti puisse s’assagir et devenir une mode apprécié par une élite (sur le graffiti de RSNT, on peut lire « non à la gentrification de l’art »).
– soit il s’agit de jalousie et d’un manque de respect entre un « vandale » (celui qui tag de manière illégale) et un artiste adoubé par un cadre officiel (Etat, muncipalité, etc…). Selon notre guide, celui qui s’amuse à faire cela ne serait même pas graffeur. Mais, je suis d’accord, quelque soit la personne, il s’agit vraiment d’un manque de respect.

Après cette longue introduction, je vous présente le Parcours Berriat qui a presque duré trois heures. Je ne mettrai pas le plan officiel du site du Street Art Fest car nous ne l’avons pas suivi.
1- Rue Marx Dormoy (Grenoble) : Mirage de AZAZ one
2- Rue Mozart (Grenoble) : en haut, à gauche, Java en haut, à droite et en bas, JUIN
3- Rue des arts et des métiers (Grenoble) : SREK
4- Place de la Belle Électrique (Grenoble) : Srek, Greg et Killah One
5- Rue Georges jacquet (Grenoble) : Jaba
6- Pont du Drac (Grenoble/Fontaine) : Cobie
A prendre au second degré, bien sûr!
– Affiche en haut, à gauche : « J’ai un gros 4×4 donc j’ai un gros zizi »
– Affiche en haut, au milieu : « Pensez à vos enfants, n’en faites pas »
– Affiche en haut, à droite : « On sait, mais t’inquiète on dira rien »
– Affiche en bas à gauche : « Oui à la souffrance, Oui à la haine, Oui à la guerre. La guerre, ça défoule, ça crée des emplois, ça occupe. Contre les Bolcheviks pacifistes dégénérés et chevelus, contre la couardise et le défaitisme. Pour la grandeur de la patrie, pour le drapeau et l’honneur, pour dieu
– Affiche en bas, à droite : « Vous n’aimez pas votre nez? Vous détestez vos oreilles? Vous ne supportez plus vos rides? Changez tout cela (et bien plus encore) en une seule opération de chirurgie esthétique réalisable chez vous… grâce à l’ablation des yeux à la petite cuillère »
7- Avenue Aristide Briant (Fontaine) : Seth
8- Avenue Aristide Briant (Fontaine) : Serty 31
9- Place Louis Maisonnat (Fontaine) : Sener Etam Cru et Sébas Velasco
10- Rue Henri Barbusse (Fontaine) : Veks Van Hillik
11- Cours Berriat (Grenoble) : en haut, A’Shop (Canada), en bas à gauche, la villa Art Nouveau d’A. Raymond, en bas à droite, Etien’ (France)
12- Cours Berriat (Grenoble) : Monkey Bird
13- Cours Berriat (Grenoble) : SNEK
14- Cours Berriat (Grenoble) : Ink4rt
15- : Cours Berriat (Grenoble) : JUIN et Shera
Voilà! J’espère que ces deux balades dans le Street Art de Grenoble vous aura plu. Si vous voulez en savoir plus, sachez qu’il existe un beau livre d’art à 20,00€ pour 350 pages.
J’adore celle avec l’oiseau en noir, blanc et dorée ! Sinon pour les autres, je préfèrais ceux de ton premier article ^^
Kin
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Oui, moi aussi! C’est une de mes préférées! Après, il y a tellement d’artistes différents que tout le monde trouver son graff’! 😉
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Super cet article ! Je ne connais pas du tout la ville mais j’adore le fait que le street-art y tienne une place aussi importante. Merci pour la ballade 🙂
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Avec plaisir! C’est quelque chose qui m’a beaucoup plus et que je voulais absolument partager!
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que des oeuvres d’art….arrgghhhh si je n’habitais pas si loin….merci pour ce beau reportage et belle journée à toi 🙂
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Merci! Oui, c’est vraiment magnifique!
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