La Pierre de la Victoire de Sébastien Capelle

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Quatrième de couverture : 

En 1871, la Commune de Paris se révolte. Prise en étau entre les Versaillais de Thiers et les Prussiens, le massacre semble inévitable. Georges Clémenceau et Jeanne Lenoir s’épuisent à l’éviter, quand l’apparition d’un héros va tout bouleverser…

Editeur : Auto-édition

Nombre de pages : 96

Prix : 6,00€

Date de parution : 2016

Mon Avis :

J’avais croisé de nombreuses fois Sébastien Capelle à des soirées de l’Imaginaire, à la librairie Décitre de Grenoble, mais sans savoir à l’époque qu’il était écrivain. C’est en le voyant à un stand aux Grésimaginaires que j’ai su. Puis, ayant vu passé sur Facebook un article dithyrambique de son dernier roman, Les chroniques de l’Uniwers, je me suis dite qu’il était temps de franchir le pas. Je me suis donc rendue à la Librairie Omerveilles de Grenoble où ses romans sont distribués mais au lieu de repartir avec son dernier opus, j’ai finalement changé d’avis et j’ai pris ses deux uchronies : La pierre de la victoire et Napoléon en Amérique.

En mars 1871, débute à Paris une période insurrectionnelle de deux mois, plus connue sous le nom de la Commune. En effet, la Ville doit faire face d’un côté, à l’instabilité politique provoquée par la chute de l’Empire de Napoléon III et de l’autre à son invasion par les Prussiens, suite à la défaite de la France, en 1870. Un jeune homme de 29 ans, Maire du 18ème Arrondissement de Paris et fils d’un médecin républicain va tout tenter pour éviter le massacre. Son nom? Georges Clémenceau.

Ah! Le XIXème siècle français et ses régimes politiques! Que de mauvais souvenirs de première année de fac! A bûcher à coup de Que sais-je? pour ne pas s’emmêler les pinceaux et retrouver le fil conducteur entre Restaurations de Monarchie, Républiques, Empires et Révolutions! Heureusement, dans la novella La pierre de la Victoire, Sébastien Capelle possède autant de connaissances que de pédagogie pour rendre le contexte historique intelligible !

Commençons par le titre : La pierre de la Victoire est une référence habile au titre donné à Georges Clémenceau, le « Père de la Victoire » à la fin de la Première Guerre Mondiale. En effet, c’est lui qui a imposé les conditions pénibles (Restitution de l’Alsace et la Lorraine, pénalités financières, etc…) aux Allemands pendant l’Armistice du 11 Novembre 1918. Et ces conditions, en conséquence, seront une des raisons invoquées par le nazisme dans leur ascension des années 30.

Quant au contexte historique, il est très détaillé et précis. Sébastien Capelle permet au lecteur de se plonger au cœur de la Commune grâce à un formidable travail de documentation. Pour appuyer le tout, une post-face bienvenue et détaillée présente les deux points de rupture avec notre ligne temporelle. J’ai trouvé cela vraiment très intéressant. Je ne vous dirai rien de plus à ce propos car il serait dommage que je vous gâche la surprise. Le changement de narrateurs entre Georges Clémenceau, Jeanne ou le  l’officier du camp prussien, à la façon d’un roman choral donne également beaucoup de dynamisme au récit. Il permet aussi au lecteur de savoir ce qui se profile entre les camps français et prusse. Enfin, l’avènement d’un héros La Foudre à la façon d’un Marvel est sacrément culotté et donne un petit côté steampunk à la novella!

En conclusion, si vous aimez le style de l’uchronie, ne passez pas à côté de La pierre de la Victoire ! Audacieux, dynamique, documenté, je crois que je ne tarirai pas assez d’éloges pour présenter le travail de Sébastien Capelle. J’ai lu également Napoléon en Amérique et avant de publier ma prochaine chronique, je peux déjà vous annoncer que ce roman a été un véritable coup de cœur !

5 commentaires

  1. Le côté histoire me fait un peu peur, mais c’est assez rare de trouver de la SFFF sur la Commune de Paris, la seule période que je connaisse un petit peu.
    3€ en numérique, une novella, le risque n’est pas très grand, je crois que je vais me laisser tenter…

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