Quatrième de couverture :
Prudenge, ville morose dont tout le monde a oublié le nom et la gloire, jadis cité de la dentelle noire, bordée par une mer couleur de nuit, fouettée par un vent à vous glacer les sangs.
Éloïse, l’apprentie funambule, y fait escale avec la petite troupe itinérante du Cirque d’Opale. Sur place, elle fait la connaissance du jeune Lucas et de son petit frère Gabin, qui se mure dans le silence depuis la mort de leur mère, et dont la seule amie est une mystérieuse araignée.
Ensemble, ils se retrouvent piégés dans l’usine de dentelle désaffectée devenue le repaire de la redoutable Arachné. Les trois enfants parviendront-ils à s’échapper de son antre et à contrecarrer ses funestes projets ?
Editeur : Editions du Chat Noir, Collection des Chatons Hantés
Nombre de pages : 140
Prix : 10,00€
Date de publication : 5 Avril 2017
Mon Avis :
J’adore cette collection des Chatons Hantés! Il ne m’en restait plus qu’un seul à lire parmi les quatre, parus aujourd’hui et c’est celui-ci, Les larmes de l’araignée. En effet, Pascaline Nolot avait déjà publié Les orphelins du sommeil que j’avais beaucoup aimé mais dont je n’avais pas rédigé d’avis par manque de temps. Je tenais tout de même à ce que son travail ait une visibilité sur mon blog car j’aime beaucoup son style d’écriture.
Eloïse est une funambule talentueuse et gracieuse. Aussi, lorsqu’elle arrive à Prudenge avec sa troupe, elle fait la connaissance de deux frères très étranges, Lucas et son cadet Gabin. Ce dernier est mutique depuis la mort de sa mère et a pour seule amie, une araignée argentée qu’il a surnommée Pénélope.
Je vous disais en introduction beaucoup apprécié le travail d’écriture de Pascaline Nolot car chacun de ses deux romans possède un double niveau de lecture. Dans Les Larmes de l’araignée, par exemple, le lecteur ne saurait y voir qu’un conte fantastique avec trois enfants. Or, il ne s’agit pas que de cela uniquement, l’auteure mèle à son intrigue un fond social très intéressant. La ville de Prudenge ferait ainsi référence aux villes du Nord comme Calais, Caen ou Valenciennes, qui auraient connu leur heure de gloire et de prospérité grâce à leur manufacture de la dentelle au XIXème siècle – début XXème siècle. Puis, elles auraient par la suite péréclité à cause de la concurrence survenue dans le cadre de la mondialisation, le marché étant inondé de dentelles fabriquées à bas coût. C’est ainsi que Prudenge se retrouve avec des friches industrielles abandonnées car la ville n’aurait pas réussi à renouveler son activité. Pascaline Nolot la dépeint d’ailleurs comme une ville morose, sombre et dans laquelle la venue d’un cirque permettrait de redonner le sourire aux habitants juste le temps de quelques heures. Enfin, je terminerai par le père de Lucas et Gabin qui à la suite du décès de sa femme, se retrouve au chômage et sombre dans la dépression.
J’ai également beaucoup apprécié la dimension pédagogique qui se développe derrière le récit. Par exemple, Pascaline Nolot prend le temps d’expliquer ce que sont les araignées, quelles sont leur caractéristique, etc… Mais, surtout, j’ai adoré les références mythologiques : le nom de l’araignée argentée, Pénélope, fait penser à la compagne d’Ulysse qui tissait une tapisserie le jour et la défaisait la nuit pour faire patienter ses prétendants en attendant le retour de son mari. Et évidemment, il y a la présence d’Arachné, une jeune fille grecque qui avait osé défié la déesse Athéna dans un concours. Pour la punir de son insolence, la divinité l’aurait alors transformé en araignée, condamnée à tisser sa toile pour l’éternité.
Quant aux personnages, ils apparaissent singuliers et leur étrangeté suscite à la fois l’admiration et le rejet des habitants de la ville. Mais, ils véhiculent surtout de beaux idéaux comme l’amour de leur proche, la solidarité et l’entraide, etc… Et comment oublier aussi le travail de Mina M. absolument magnifique qui décore joliment le roman?
En conclusion, vous l’aurez compris, Les larmes de l’araignée est un court conte fantastique mais qui possède une très grande profondeur. En peu de pages, Pascaline Nolot arrive non seulement à créer un univers riche et à double niveau de lecture tout en emportant son lecteur. Bref, si vous avez des enfants de 9-12 ans dans votre entourage, je ne peux que vous encouragez à franchir le pas.
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Je note pour mes élèves, je pense que ça pourrait plaire à certains. Merci 🙂
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Super! Je suis contente!
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Ta chronique est vraiment engageante. Il a l’air fort plaisant ce roman
🙂
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Ah oui! Je confirme! En fait, c’est un livre pour enfants mais des adultes peuvent aussi prendre beaucoup de plaisir à le lire également.
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j’avais compris! 😉
Et ayant des nièces et neveux….
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Cool!
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A reblogué ceci sur Albinoset a ajouté:
Et Aelinel est en forme!
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Oh que oui!
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J’aime beaucoup la représentation d’Athéna.
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Oui, moi aussi!
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Yes, j’ai beaucoup aimé ce tome-ci aussi (en même temps, je dis ça pour chaque tome XD)
Kin
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Ils sont tous chouette chouette chouette ^^ j’ai hâte d’en avoir d’autres, apparemment il faudra attendre l’an prochain
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Pour ma part, je n’ai pas accroché à celui de Jean Vigne. Mais oui, c’est une belle collection!
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