Célestopol d’Emmanuel Chastellière

D36D10FF-E9E6-4425-87D8-D9CFFD2DA9E9

Quatrième de couverture : 

Célestopol, la cité lunaire, la perle de l’Empire Russe, la ville de toutes les démesures, où toutes les technologies de ce XXème siècle naissant se combinent pour créer la métropole ultime. Célestopol, où à chaque coin de rue, la magnificence de ses merveilles architecturales rivalise, avec l’éblouissement que provoquent ses automates affectés à mille et une tâches. Célestopol et ses canaux de sélénium dont la brume mordorée baigne en permanence la lumière des réverbères.
Célestopol, la ville sous dôme, le défi ultime de l’humanité lancé aux étoiles. Célestopol la rebelle, l’insoumise. Célestopol, où chaque habitant porte en lui une colère, un amour, une tristesse, une vengeance. Célestopol et son duc extravagant, aux pouvoirs sans limites, dont la simple présence est une insulte adressée à chaque instant à l’autorité de la Tsarine. Célestopol, en quête de liberté et d’émancipation, loin d’une Terre qui menace de sombrer dans les flammes.
Célestopol, la ville qui a arraché un peu de l’âme de toutes les Russies et l’a posé sur la Lune.

Editeur : Editions de l’instant

Nombre de pages : 339

Prix : 22,50€

Date de publication : 1er Juin 2017

Mon Avis :

J’avais eu de très bons échos sur la blogosphère à propos du recueil de nouvelles Célestopol. Malheureusement, il n’était plus distribué. Mais, le hasard faisant bien les choses, Emmanuel Chastellière était invité par la Librairie Omerveilles de Grenoble, le 30 juin dernier. Du coup, via Facebook, je lui ai demandé s’il allait apporter quelques exemplaires dudit recueil et il se trouve qu’il lui en restait un dernier! Toute contente, je le lui ai fait dédicacer et je l’ai lu dans la foulée. Si je n’ai pas été emballée par son roman YA Poussière Fantôme, en revanche, j’ai eu un énorme coup de coeur pour Célestopol!

A5B1E268-8F53-4799-9B3F-332CBFB96331.jpeg

Au début du XXème siècle, une découverte sans précédent va changer à jamais le cours de l’Histoire et le destin de la Russie. Les Russes ont effet trouvé le moyen de se rendre sur la Lune. Le pouvoir en place des Tsars décide alors de se débarrasser d’y envoyer son fougueux héritier Nikolaï Alexandrovitch Romanov. Appelé le Duc, il est en charge de l’administration de la nouvelle ville de Célestopol qui tire sa richesse d’un élément récemment découvert : le Sélénium. Cette source d’énergie qui s’écoule dans les canaux de la ville sous forme de brume dorée, alimente les vaisseaux ou les automates, par exemple. Très rapidement et contre toute attente, Célestopol protégée par un dôme de verre connaît un essor fulgurant, au point de devenir un nouvel Eldorado pour la Terre!

Dans sa post-face, Emmanuel Chastellière explique que c’est la nouvelle Fly me to the Moon, publiée dans Gentlemen Mécaniques, en 2017, qui est à l’origine de ce recueil. En effet, l’auteur n’aurait pas voulu quitter tout de suite l’univers de cette ville et a écrit une quinzaine de nouvelles autour. Il semblerait qu’il en aurait même encore en réserve, ne les ayant pas encore publié!

Ce qui m’a tout de suite plu dans ce recueil, c’est son univers bien développé. Emmanuel Chastellière a particulièrement bien réussi à l’expliciter au point que les images de la ville de Célestopol me sont rapidement et facilement venues à l’esprit. En effet, j’imaginais bien la cité sous sa cloche de verre avec des bâtiments prestigieux d’inspiration russe comme la Cathédrale Saint Basile de Moscou et les rues embrumées de sélénium, à la manière du smog londonien. A cela, je dois ajouter que la travail de Marc Simonetti sur la couverture est très représentatif de ce que l’on peut trouver dans le recueil. Si Célestopol s’inscrit dans la mouvance steampunk, notamment par la présence d’automates, il n’en reste pas moins original car ce n’est pas la vapeur d’eau qui est à l’origine du développement technologique de la cité mais le sélénium issu de l’exploitation minière de la lune. C’est cette énergie qui permet de faire fonctionner les automates, les vaisseaux et tout le système qui permet à la ville d’être viable.

A chaque nouvelle, le lecteur suit un personnage différent dont certains peuvent être récurrents comme le Duc Nikolaï et sa maîtresse Tuppence, les mercenaires Arnrùn et Wojtek ou l’automate Amélia. Au fur et à mesure de sa lecture, il découvre et assemble les pièces du puzzle pour constituer une vue d’ensemble sur Célestopol, au travers de ses origines, son évolution et son organisation. Les nouvelles sont toutes  équilibrées même si je suis d’accord avec Boudicca pour dire que les deux premières  Face cachée et La chambre d’ambre sont les plus faibles du recueil (mais d’une bonne facture tout de même!). En revanche, mes deux préférées sont Dans la brume (sorte de thriller Célestopolien) et Convoi car j’adore les histoires de voyage dans le temps.

En conclusion, je suis bien contente d’avoir persévéré après ma déception de Poussière Fantôme car j’ai eu un énorme coup de coeur pour Célestopol. C’est d’ailleurs vraiment dommage que ce recueil ne soit plus distribué et j’espère la sortie d’un format poche ou d’un Célestopol 2, qui sait? En attendant, je me plongerai volontiers dans un autre ouvrage d’Emmanuel Chastellière, l’Empire du Léopard tant encensé par la blogosphère!

Autres avis :

Albédo

Les Chroniques du chroniqueur

 Xapur

Participe au S4F3

69B460D2-0801-4DB7-8FF2-19206E4D5341

23 commentaires

  1. Je ne suis pas étonnée que ce soit un coup de coeur, l’univers développé possède une aura bien particulière et qui marque. J’ai également apprécié qu’il y ait un fil conducteur à l’ensemble ce qui est un gros plus quand il s’agit d’un recueil – à mes yeux.

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire