
Coucou tout le monde,
comme promis dans cet article, je reviens vers vous pour vous faire part de ma visite de trois châteaux de la Loire : Chenonceau, Amboise et le Clos-Lucé. J’ai été absolument émerveillée par cette architecture et la région m’a tellement plu que j’aimerais beaucoup y revenir pour des vacances cette fois et non pour une simple étape.
S’il est vrai que les droits d’entrée sont un peu élevés (comptez 14-15 euros environ par château), sachez que les parkings sont au moins gratuits. Et lorsque l’on pénètre à l’intérieur des lieux, leur grandeur et leur magnificence doivent demander beaucoup d’attention et d’entretien de la part de leur propriétaire, ce qui justifie les tarifs onéreux.
Juste pour information, je me suis basée pour l’écriture de cet article sur les fascicules distribués à l’entrée, un beau livre sur les Châteaux de la Loire aux éditions Atlas (les photographies sont belles mais le texte possède beaucoup d’approximations) et l’ouvrage Les châteaux de la Loire de Jean des Cars (très synthétique et bien fait mais il lui manque des photographies et des plans des bâtiments).
Allez, c’est parti pour la première partie de la visite : Chenonceau!

A l’origine de l’emplacement, se tenaient un moulin et un château fort appartenant à la famille des Marquès dont il reste encore aujourd’hui le donjon, visible à l’entrée. En effet, à l’époque de la Guerre de Cent ans (XIV-XVème siècle) qui a opposé les Français aux Anglais, la région était un lieu stratégique.
Tour des Marquès réaménagée à la Renaissance
Puis, en 1499, le domaine de Chenonceau est racheté par un riche bourgeois de Tours, Thomas Bohier. Il détruit le château fort et reconstruit sur les soubassements du moulin, un château d’apparât dans le style de la Renaissance. C’est son épouse Katherine Briçonnet qui a la charge des travaux. Leur devise « S’il vient à moi, m’en souviendra » (qui signifie « si je parviens à construire Chenonceau, on se souviendra de moi ») et leur monogramme TBK sont encore visibles, notamment dans la salle des armes, au rez-de-chaussée.

En 1535, le Château de Chenonceau est saisi par le Roi François 1er ; en cause, un scandale financier dans lequel la famille Bohier aurait trempé. A la mort de son père en 1547, Henri II décide alors d’en faire cadeau à sa maîtresse Diane de Poitiers. Cette dernière va considérablement développer le domaine, notamment en créant un jardin de 1,2 ha sur la rive droite et en faisant construire un pont sur le Cher.

A l’intérieur du Château, la présence de Diane se matérialise par la présence de tableaux la représentant en déesse romaine de la Chasse, au nom éponyme, ou par son monogramme, deux D enchâssés dans un H (pour Henri II).
Mais, le jeune Roi meurt lors d’un tournoi, en 1559. Son épouse légitime Catherine de Médicis décide alors de reprendre à son ancienne rivale le château de Chenonceau en échange de celui de Chaumont et lui somme de rendre les bijoux de la Couronne. La Reine devenue Régente, gouverne la France de son château et plus particulièrement du cabinet vert. Elle conserve le monogramme de Diane de Poitiers car les lettres peuvent aussi former deux C entrelacés autour de la lettre H.

Elle va également modifier l’aspect de sa résidence en faisant construire une galerie de deux étages, au-dessus du pont de Diane de Poitiers. De somptueuses fêtes y seront d’ailleurs organisées.

Catherine de Médicis fait aussi aménager son propre jardin. Plus petit que celui de Diane (5500 m2), il n’en reste pas moins raffiné. Elle est également à l’origine du labyrinthe situé dans la forêt et d’une ménagerie ainsi que d’une volière, près de l’entrée du Château.

En 1733, le château est acheté par un certain Claude Dupin. Son épouse, Louise Dupin, fille d’un banquier, se distingue pendant le Siècle des Lumières par ses salons littéraires dans lesquels elle accueille entre autres Voltaire ou Montesquieu. Rousseau devient d’ailleurs son secrétaire particulier et le précepteur de son fils. Lors de la période trouble de la Révolution, le Château est sauvé car non seulement il était un pont reliant Montrichard à Bléré mais aussi parce que Louise Dupin a fait remplir de bois la Chapelle du Château effaçant par là le caractère religieux du bâtiment. Sa petite-fille se distinguera elle aussi par les lettres et sera connue sous le nom de George Sand!

En 1913, Chenonceau change une dernière fois de main pour être acheté par le chocolatier Henri Menier. Pendant la Première Guerre Mondiale, il transforme la grande galerie en hôpital pouvant accueillir plus de 2000 blessés. C’est son épouse et infirmière, Simone Menier qui l’administre. Enfin, pendant la Seconde Guerre Mondiale, le Cher devient la ligne de démarcation entre la zone occupée et la zone libre. De nombreuses personnes passant par le Château trouveront refuge en zone libre.
Vous l’aurez compris, ce sont les femmes qui ont fait l’Histoire de Chenonceau! Le deuxième étage de la grande galerie leur a d’ailleurs consacré une exposition des plus intéressantes. J’espère que cet article vous aura plu et je vous donne rendez-vous pour la suite des Châteaux de la Loire : Amboise et le Clos-Lucé.

J’adore ce château ! Et la région toute entière est magnifique, de quoi y passer bien des vacances en effet 🙂 (belles photos au passage)
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Merci beaucoup!
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Superbe article que tu nous délivre là. Le châeau est splendide. Merci de partager avec nous.
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Merci beaucoup! Oui, je suis vraiment contente de faire ce genre d’articles!
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Le château de Chenauceau est superbe. J’aime beaucoup la tour qui est séparée du reste. Le fait qu’il soit sur l’eau lui donne une magie supplémentaire je trouve. Très chouette article!
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Merci beaucoup! J’ai adoré faire ce genre d’article!
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Je l’ai visité avec mes parents lorsque j’étais ado et ça m’avait beaucoup plu. Il me semble qu’on nous avait dit que les cuisines en sous-sol étaient ravitaillées directement depuis le canal, tu confirmes ?
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Oui, c’est tout à fait cela!
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J’ajouterai que les cuisines sont splendides !
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Oui, en effet!
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