Poussière Fantôme d’Emmanuel Chastellière

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Quatrième de couverture : 

Être guide touristique spécialisé dans les mystères du Montréal hanté n’est pas facile tous les jours ! Mais ça l’est encore moins quand on peut réellement converser avec les fantômes ! Depuis qu’Archibald a fait la rencontre d’Elizabeth McKenzie, jeune scientifique décédée dans des circonstances étranges en 1917, sa vie a basculé. Déterminé à aider Elizabeth à lever le voile sur sa mort, Archie devra compter sur des amis parfois surprenants et percer les secrets de la poussière fantôme. Car les revenants, goules et autres spectres de la ville se montrent de plus en plus menaçants… Et tout ça si possible sans trop se fatiguer !

Editeur : Scrinéo

Nombre de pages : 336

Prix : 14,90€

Date de publication : 26 Avril 2018

#PLIB2019

#ISBN9782367405797

Mon Avis :

J’avais déjà lu sur la blogosphère des chroniques positives du roman, L’empire du léopard ou du recueil de nouvelles, Célestopol d’Emmanuel Chastellière. C’est d’ailleurs pour cette raison que je me suis empressée de faire dédicacer ces ouvrages, à la librairie Omerveilles de Grenoble, samedi dernier. En ce qui concerne Poussière Fantôme, c’est Célindanae du Pays des Caves Troll qui m’a convaincu de découvrir la plume d’Emmanuel Chastellière en commençant par celui-ci. Or, entretemps, j’ai lu la chronique mitigée de Kin et Kara de Plumes de lune. Et après lecture, je dois bien avouer que je me sens plus proche du ressenti des jumelles.

A Montréal, en hiver 1917, la jeune scientifique Elizabeth McKenzie se rend dans son laboratoire pour achever ses travaux en cours. Rejetée de la communauté scientifique, elle compte bien prouver à ses pairs qu’elle est capable non seulement d’ouvrir une porte vers le monde des morts appelé le Seuil mais aussi de prouver la présence d’une poussière invisible, en quelque sorte, les restes des âmes disparues. Rejointe par son amant Jonathan Dee, les choses ne se déroulent malheureusement pas comme elle l’avait espéré lorsqu’elle actionne sa machine…
Cent ans plus tard, Archibald a des journées décidément bien remplies : il doit jongler entre son travail dans le bar de Cath et ses visites nocturnes de lieux hantés pour le compte de son ami Isidore. Mais surtout, Archibald possède un don depuis le décès de ses parents, il peut voir les morts!

Dès le prologue, le roman avait tout de suite réussi à me happer. J’ai beaucoup aimé le fait que le récit se déroule à Montréal car cela a un petit côté exotique. Même si Emmanuel Chastellière avoue à la fin qu’il n’a pas complètement respecté l’histoire et la géographie de la ville, qu’importe! Cela change un peu de Paris, Londres ou New York. L’ambiance aussi de 1917 m’a beaucoup plu avec cette jeune femme au tempérament bien trempé qui désire aller au bout de ses idées et de se battre pour elles. Toutefois, je regrette que le discours sur ses travaux scientifiques n’ait pas été un peu plus développé, cela aurait contribué à donner plus de consistance au récit. Si le postulat de départ est intéressant (on nous parle d’Edison ou d’électromagnétisme), il se perd un peu et on ne nous explique pas vraiment le lien entre la véritable Science et la présence de cette poussière ou l’ouverture du portail vers le Royaume des Morts, plutôt du domaine de l’Occulte. Cela m’a un peu frustré.

Quant au rythme de l’intrigue, il est plutôt haletant : difficile de s’ennuyer tant l’action et les rebondissements prennent le dessus. J’ai pu lire à quelques reprises que certains lecteurs avaient le sentiment que c’était un peu trop rapide justement, voire parfois survolé. L’un des arguments avancés était la rencontre entre Archibald et Elizabeth non décrite. Or, je ne suis pas d’accord avec cela : le fait que le récit débute alors même qu’il se connaissaient déjà, ne m’a pas du tout dérangé. Au contraire, j’ai trouvé cela plutôt original. En revanche, lorsque Archibald reste coincé dans le Seuil avec Jonathan Dee et parvient à en échapper, je n’ai pas eu beaucoup d’explications sur la manière dont il a procédé et cela m’a un peu gêné.

Enfin, les personnages sont sympathiques et très différents les uns des autres. Ils ont tous à jouer un rôle très net dans l’intrigue. Et au gré de leurs aventures, ils révèlent leur aptitude particulière. Malheureusement, cela tombe parfois comme un cheveu sur la soupe et je regrette parfois que cela n’ait pas été amené plus subtilement en amont. Par exemple, Esperanza, la colocataire d’Archibald, est d’origine mexicaine et se découvre des dons de sorcières de manière un peu trop abrupte, au moment où Archibald est prisonnier dans le Seuil.

En conclusion, je ressors un peu mitigée de ma lecture. Si Poussière Fantôme possède de bonnes idées, parfois originales, elles sont rapidement contrebalancées par un sentiment de survol. C’est vraiment dommage. Heureusement, cela ne va pas m’empêcher de continuer plus avant car j’ai bien l’intention de découvrir Célestopol qui m’intrigue beaucoup ainsi que L’empire du Léopard dont j’ai entendu dire tellement de bien!

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15 commentaires

  1. Bonjour,

    Merci pour votre retour !
    Juste, je ne pense pas qu’Esperanza « se découvre » des dons. 🙂 En tout cas, ce n’est pas présenté comme ça (dans le sens où ils ne sortent pas de nulle part).
    Voilà, c’est tout. 🙂

    Aimé par 2 personnes

    • Merci à vous de passer sur le blog! En fait, pour Esperanza, c’est ainsi que je l’ai perçu mais je peux bien entendu me tromper. Je ne l’ai pas mis dans ma chronique mais j’ai eu la même sensation avec la paternité d’Isidore, c’était un peu trop soudain pour moi. Après, il est certain que je ne suis pas le public cible. Sinon, j’ai débuté Célestopol et c’est vraiment bien!

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      • Bien sûr !
        (Euh, bien sûr pour votre remarque, pas pour Célestopol. ^^)

        Le truc c’est que si j’explicite ce que je veux dire pour Zaza, je spoile. 😉 😦 Disons qu’elle ne se réveille pas un matin en faisant remarquer « Hé, au fait, je suis une sorcière ».) 😉

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  2. C’est vrai que c’est un peu rapide par moment mais tellement un plaisir de lecture aussi. La contrainte du nombre de caractères fait souvent que certains passages ont l’air rapides. Pour du young adult il ne faut faire trop long. Il me tarde de savoir ce que tu auras pensé de Celestopol en tout cas!

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