Rousses, les flamboyantes à travers l’histoire d’Edith Pauly

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Quatrième de couverture :

Dans l’imaginaire collectif, les rousses ont un caractère de feu ! Après des siècles d’opprobre, des procès pour sorcellerie, les rares qui disposent du gène roux (soit 1,5 % de la population mondiale) prennent leur revanche : tous, absolument tous les médias, pubs, séries, BD, les portent aux nues. Car désormais, les chevelures ardentes font rêver ! Décryptage d’une couleur qui fascina et fascine encore.
Les rousses et les fausses rousses ont marqué à jamais de leur empreinte l’art et l’histoire : de Diane de Poitiers à Mylène Farmer, en passant par les muses (artistes elles-mêmes) de Botticelli, Klimt… La rousseur serait-elle l’ingrédient assuré de la gloire ?

Editeur : Quai des brunes

Nombre de pages : 128

Prix : 21.00€

Date de publication : 25 Octobre 2018

Mon Avis :

L’auteure et journaliste Edith Pauly m’avait contactée en janvier pour me faire savoir qu’elle avait publié un nouveau livre susceptible de m’intéresser Rousses : les foudroyantes dans l’Histoire. En effet, il y a deux ans, j’avais beaucoup apprécié son livre jeunesse Darwin, mission sous surveillance, obtenu dans le cadre d’une Masse critique Babélio. Comme son nouvel opus m’intéressait, je lui ai proposé que sa maison d’édition m’envoye son livre en échange d’une chronique sur mon blog.

Cet ouvrage fait partie d’une collection née de la volonté de Quai des Brunes de mettre en avant « la représentation intellectuelle et graphique des femmes». Ainsi, Rousses : les foudroyantes dans l’Histoire répond à cette démarche en partant des mythes et réalités des femmes rousses dans l’Histoire avec pour problématique la suivante : Quelle est l’évolution du regard porté par la société sur ces femmes, au travers des arts, dans l’Histoire? Puis, le livre décline dans les parties suivantes toutes les différentes représentations de ces femmes au travers des sources littéraire, picturale, photographique, publicitaire ou cinématographique. Chaque partie est aussi l’occasion d’un zoom sur différents sujets indépendants comme « la Rousseur ou la science » ou « les prostituées rousses », par exemple.

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Si je n’ai pas eu en main le livre papier, la version pdf que j’ai reçue montre une mise en page soignée et agréable : claire, ordonnée, elle est aussi agrémentée de très jolies photographies qui illustrent le texte.

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Sur le fond, en revanche, je suis un peu plus réservée. En effet, je me suis fourvoyée dès le départ car je m’attendais à un ouvrage au croisement entre l’Histoire des femmes de Georges Duby et X et l’Histoire du symbolisme ou des couleurs (Rouge notamment) de Michel Pastoureau. En réalité, la démarche d’Edith Pauly est un peu différente de celle à laquelle je m’attendais et cela m’a un peu dérouté. En effet, je pensais trouver une problématique de départ à laquelle un plan chronologique et/ou thématique aurait répondu et dans lequel les sources précitées auraient seulement servies d’exemples pour illustrer le propos. Or, Edith Pauly a opté pour une méthode complètement différente, c’est-à-dire que chaque partie de son plan (sa table des matières si vous préférez) a pour sujet principal une source. L’avantage, c’est que le lecteur peut piocher rapidement ce qu’il recherche en fonction de ses intérêts (art, littérature, cinéma, etc…) ; l’inconvénient, ce sont les redites entre les parties et du coup, faire une synthèse sur l’évolution du regard porté sur la femme rousse dans l’Histoire est un peu fastidieux. On peut me trouver aussi un peu pointilleuse mais la bibliographie est rangée par ordre alphabétique des auteurs : cela m’a un peu dérangé car j’ai l’habitude que les sources historiques (Pline l’Ancien, Histoire naturelle) soient distinguées des ouvrages scientifiques (Michel Pastoureau, Le Rouge).

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Maintenant, si je me mets à la place d’un lecteur(trice) néophyte venu(e) chercher un ouvrage sur le sujet, Rousses : Les foudroyantes dans l’Histoire remplit parfaitement son office. En effet, les textes sont pertinents et claires et vont à l’essentiel. En peu de pages (autour des 130), le lecteur aura donc un aperçu général sur le sujet. S’il veut en savoir plus, ce sera à lui de se tourner vers des ouvrages plus spécialisés.

En conclusion, je ne pense pas être le public cible de ce livre dans le sens où par ma formation, j’ai un degré d’exigence un peu plus poussé. En revanche, si quelqu’un s’intéresse au sujet, il sera amplement satisfait par cet ouvrage. De plus, la mise en page claire et soignée laisse présager un très joli livre-objet à offrir ou à s’offrir.

7 commentaires

  1. Il est fait pour moi, celui-là. Il n’y a pas de plus grand adorateur de la femme rousse sur cette planète que moi. Sauf que 21 euros pour 128 pages, ça tape un peu quand-même. On verra à Noël prochain. Merci pour ta critique !

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