La vie dans un château médiéval de Frances et Joseph Gies

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Quatrième de couverture :

Traduit pour la première fois en France, La Vie dans un château médiéval est un classique qui a initié des millions de lecteurs anglophones aux secrets du monde médiéval. Et qui a profondément inspiré George R. R. Martin, le créateur de A Game of Thrones. A partir du remarquable château de Chepstow, à la frontière de l’Angleterre et du Pays de Galles, mais aussi des plus admirables châteaux forts français, les grands médiévistes Frances et Joseph Gies nous offrent un portrait saisissant de ce qu’était la vie quotidienne de l’époque et nous montrent l’importance du rôle qu’y jouait le château fort.
Les Gies ont le don de rendre à la vie les hommes et les femmes qui vivaient dans et autour du château, le seigneur et la dame, les chevaliers et les soldats, les serviteurs et les paysans, les troubadours et les jongleurs. Nous y découvrons comment les seigneurs et les serfs se vêtaient et se lavaient, ce qu’ils buvaient et ce qu’ils mangeaient, quels étaient leurs loisirs et leurs occupations, leurs codes de conduite sexuelle, leurs principes d’ordre et de solidarité.
Nous y apprenons le rôle essentiel que jouait l’honneur dans la culture médiévale, le processus d’initiation auquel se soumettaient les chevaliers, l’importance des fêtes religieuses et des liens personnels, et pourquoi le château fort était autant un rempart contre les violences qu’une source de conflit et un enjeu de pouvoir. Remarquablement documenté, et aussi plaisant à lire qu’un roman, La Vie dans un château médiéval est l’ouvrage de référence pour quiconque a envie de se plonger, l’espace de quelques heures, dans cette époque fascinante.

Edition : Les Belles Lettres

Nombre de pages : 288

Prix : 16,90€

Date de publication : 17 Janvier 2018

Mon Avis :

C’est mon amie du Club de lecture qui m’a prêté ce livre car elle sait que j’apprécie beaucoup la période médiévale. De plus, le bandeau présent en haut de la couverture m’a beaucoup fait sourire :

Parmi les livres qui m’ont été utiles pour A Game of thrones (Le Trône de fer) et qui méritent d’être mentionnés […] La vie dans un château médiéval par Joseph et France Gies. Georges R. R. Martin

Profitant de l’aura de la série télévisée, Les Belles Lettres ont donc décider d’attirer les fans et/ou les lecteurs de la saga emblématique de Martin, vers l’Histoire médiévale. Après tout, pourquoi pas?

L’ouvrage est construit autour d’une table des matières mi-chronologique, mi-thématique. Il débute par les origines du château fort avec les mottes castrales de l’ère romaine puis, l’arrivée des châteaux forts en Angleterre à partir du XIème siècle grâce à Guillaume le Normand (l’un des fameux héros de La tapisserie de Bayeux) pour terminer sur leur déclin, à partir du XIVème-XVème siècle. Entre ces deux parties, les auteurs proposent des thèmes tournant essentiellement autour de l’Histoire sociale que ce soit par les liens sociaux (le Seigneur et son vassal ou Chevalier, etc…), les conditions féminines (La Dame) ou sociales (Le personnel du château ou Les villageois) et le mode de vie (le déroulement d’une journée ou d’une année dans un château, la chasse et la guerre). Le tout est agrémenté de photos soit de constructions médiévales, soit de manuscrits représentant la vie courante. A la fin, chaque partie reprend une bibliographie exhaustive.

L’ouvrage original A Life in a médiéval castle est un peu ancien puisqu’il a été publié en 1974. Cela dit, il reste de qualité car beaucoup d’informations présentes font partie de celles qui m’avaient été enseignées lors de mes cours de fac, il y a une quinzaine d’années. Toutefois, ma formation avait été principalement centrée sur l’Histoire Médiévale française et nous avions fait très peu d’incursions chez nos voisins britanniques. La vie dans un château médiévale reste quant à lui très centrée sur l’Angleterre, notamment sur un château encore en bon état aujourd’hui, celui de Chepstow, situé près de la frontière galloise et sur la période du XIIIème siècle car il cite beaucoup les sources littéraires du moine bénédictin Mathieu Paris (1200-1259), Historia Anglorum (Histoire des Anglais). J’ai donc beaucoup apprécié ma lecture : si certaines parties sont un peu fastidieuses à lire (L’arrivée du Château fort en Angleterre ou Les villageois), d’autres au contraire, se sont avérées fluides et passionnantes (La Dame du château ou Une journée dans un château fort). L’ouvrage est très bien documenté, les sources sont citées et la bibliographie exhaustive. Donc, si vous vous intéressez à la période du XIème-XIIIème siècle, en Angleterre, allez-y les yeux fermés.

En revanche, j’aurais beaucoup plus de réserves quant à la traduction française et cela m’a un peu déçu surtout venant des éditions prestigieuses et de qualité comme Les Belles Lettres. En effet, j’ai relevé plusieurs fautes d’orthographes comme les « dates » au lieu de « dattes » ou l’emploi de l’anglicisme « cinnamone » pour évoquer la « cannelle ». Les choix des noms de souverains m’ont paru également étranges : parallèlement à cette lecture, j’ai revu l’adaptation en série télévisée du fameux roman de Ken Follett, Les piliers de la terre. Et, j’ai mis un peu de temps à me rendre compte que l’impératrice Maud et son ennemi Stephen étaient nommés Mathilde et Étienne dans l’ouvrage. De même, je n’ai pas compris le choix de la Reine Eléonore alors qu’elle est plus connue sous le nom d’Aliénor d’Aquitaine…

En conclusion, si vous vous intéressez à l’Histoire médiévale anglaise, je vous conseille la lecture de ce livre car il est passionnant et très bien documenté. En revanche, sachez qu’il ne couvre pas toute la période du Moyen Age comme il est dit dans le titre (VIème-XVème siècle) mais seulement le Moyen Age central (XIème-XIIIème siècle).

7 commentaires

  1. Il doit être passionnant et je me vois bien l’offrir à l’une de mes proches qui est passionnée par le Moyen Âge ! Mais c’est dommage pour les fautes, les changements de noms (je ne connais que Aliénor et je n’ai jamais entendu qui que ce soit l’appeler Eléonore ; je sais que d’autres monarques sont appelés de noms différents en fonction des pays, mais dans ce cas autant le préciser ou, à défaut, mettre le nom le plus usuel).

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