Petites défaillances de Mina M.

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Quatrième de couverture :

Entendez-vous chuchoter le vent? Les battements cadencés du balancier de l’horloge et les tictac réguliers de ses longues aiguilles résonnent comme un air lancinant, au rythme constant de votre coeur.

Reprenez votre souffle et abandonnez-vous à un monde onirique, peuplé de créatures mélancoliques aux allures délicates et dotées d’un soupçon d’inquiétante étrangeté.

Laissez-moi vous conter leurs histoires singulières, empreintes d’amitié, d’amour ou de folie. Laissez-les dévoiler leurs petites défaillances, leurs défauts, leur chagrin ou leurs viles déviances.

Editeur : Edition du Chat Noir

Nombre de pages : 48

Prix : 19,90€

Date de publication : 26 décembre 2018

Mon Avis :

J’ai découvert le travail d’illustratrice de Mina M grâce à la Collection des Chatons Hantés des éditions du Chat Noir. En effet, c’est elle qui illustre toutes les couvertures et les dessins présents dans chaque livre : je vous en avais d’ailleurs déjà parlé à l’occasion d’Effroyable porcelaine de Vincent Tassy. Puis, il était question que je la rencontre dans le cadre des Grésimaginaires, l’année dernière mais en raison des grèves de train, elle avait dû quitter le salon plus tôt : j’en avais donc profité pour prendre son artbook Willow Hall et le faire dédicacer par l’auteure des textes, Cécile Guillot. J’avais tellement aimé ce dernier que lorsque j’ai appris via le compte Facebook de Mina M. la publication d’un nouvel opus, je n’ai pas hésité une seule seconde! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçue.

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Dans Petites défaillances, Mina M. est entièrement aux commandes : en plus de son travail d’illustratrice, elle a aussi écrit les textes. Il s’agit donc d’un recueil de neuf histoires courtes de trois pages sur fond noir et illustrées par des dessins très colorés. Les deux premières pages décrivent deux personnages antinomiques qui se veulent être une métaphore d’une maladie psychique (par exemple, la neurasthénie) ou physique (l’anosmie). Cette « défaillance » empêcherait alors leur porteur(se) de s’accomplir en tant qu’être, de se libérer ou de connaître le bonheur. Et c’est là qu’intervient la troisième page avec la rencontre entre ces deux êtres que tout oppose et ce pour le meilleur… ou le pire!

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Le travail d’illustration de Mina M. me fait beaucoup penser à celui de Cris Ortega pour la mélancolie qui se dégage des portraits et à ceux de Victoria Francès pour son ambiance gothique. Mais, l’illustratrice française possède pourtant bien son style à elle avec ses couleurs fluos extravagantes et acidulées ou ses inspirations de l’Art Nouveau notamment par la présence de motifs végétaux stylisés (la fameuse « ligne en coup de fouet »), mais aussi par l’emploi de papillons ou de libellules, très emblématiques de ce courant artistique. Les dessins sont vraiment de toute beauté et impressionnent autant par leur étrangeté que par leur noirceur.

Quant à l’écriture, elle est vraiment très réussie et complète parfaitement bien les illustrations. Le style d’écriture qui s’inscrit dans la mouvance gothique est riche et poétique.

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J’ai hâte d’avoir l’avis d’Elhyandra qui a remporté cet ouvrage lors de mon Concours des trois ans de blog!

En conclusion, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce magnifique artbook qui se distingue autant par ses illustrations empreintes de mystères et d’étrangeté que par ses textes poétiques. Mina M. signe là un ouvrage très réussi et il me tarde de découvrir son nouvel opus paru dans la collection des chatons hantés : Papier noir, lueur d’espoir. Je me le procurerai probablement pendant les Imaginales.

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