Comment le dire à la nuit de Vincent Tassy #PLIB2019

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Quatrième de couverture : 

La dame en noir vivait seule dans son château. Elle ne pouvait pas mourir. De tout ce temps qu’elle avait, elle ne faisait rien. Et puis un jour, elle trouva sur son chemin le garçon aux cheveux blancs. Elle l’enleva. Elle voulait vivre une histoire. Une histoire d’amour et de nuit qui traverserait les siècles.

#ISBN9782375680897

Editeur : Le chat noir

Nombre de pages : 335 pages

Prix : 19,90€

Date de publication : 12 Septembre 2018

Mon Avis : 

Comment le dire à la nuit de Vincent Tassy est mon premier roman lu dans le cadre de ma participation du PLIB 2019 en tant que membre du Jury. Il partait favori en raison de mon coup de coeur il y a deux ans pour un autre roman de l’auteur, Effroyable Porcelaine paru dans la collection des Chatons Hantés des éditions du Chat noir. Malheureusement pour ce roman, ma lecture a été un peu difficile et finalement j’en ressors un peu mitigée.

1691 : Athalie s’ennuie depuis deux siècles jusqu’au jour où elle trouve, échoué sur le sable, un jeune garçon aux longs cheveux blancs, Adriel. Elle décide alors de le garder auprès d’elle.
1856 : Egmont est un jeune noble et à ce titre n’a pas le choix de son épouse : en effet, son père lui a choisi Carolina issue d’une famille bourgeoise et prospère. Le jeune homme aurait sombrer dans la mélancolie s’il n’avait pas entretenu une relation passionnée avec un autre noble de la région, Léopold.
De nos jours : Rachel est une jeune femme à qui la vie lui apparaît morne et insipide. Seule la chanteuse Cléopâtre qu’elle écoute depuis sa tendre adolescence, semble lui procurer quelques émotions. Aussi, elle est encore sous le coup de la surprise lorsqu’elle se rend à l’un de ses concerts à Paris et à la rencontre en tête à tête avec la chanteuse pour laquelle elle a été sélectionnée…

Ma lecture avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices.
– En effet, j’ai été très sensible au style d’écriture de Vincent Tassy : la plume est belle, délicate, poétique et musicale.
– J’ai également beaucoup apprécié les deux premiers tiers du roman du fait de personnages mystérieux dont le lecteur ne connaîtra finalement l’identité et le passé qu’au fil du récit (je pense ainsi à Athalie, Cléopâtre ou Adriel).
– Quant à l’intrigue, elle m’a beaucoup fait penser au roman Entretien avec un vampire d’Anne Rice avec les mêmes thématiques abordées : la solitude et l’ennui, le désir de posséder l’autre, la soif et la survie, la quête de sens d’une vie éternelle, la perte de l’être aimé, etc… En ce sens, le roman m’est apparue comme un hommage à l’auteure américaine.
– Enfin, Vincent Tassy a mis à l’honneur la thématique LGBT au travers de ses personnages homosexuel (Egmont et Léopold ou Cléopâtre et Rachel) et transsexuel (Parascève). D’ailleurs, en littérature, je crois bien que c’était la première fois que je rencontrais un personnage transsexuel.

Malheureusement, ma lecture s’est compliquée par la suite :
– J’ai eu beaucoup plus de mal avec le second tiers du roman en raison de nombreuses longueurs et redondances inhérentes au récit. Et cela tient beaucoup au personnage « increvable » d’Athalie. En effet, cette dernière parcourt les siècles pour tenter de retrouver Adriel qui lui a échappé. Si à chaque affrontement avec sa geôlière, le jeune homme parvient à avoir le dessus sur elle, il ne s’en débarrasse pas définitivement. Forcément, elle revient et provoque catastrophe sur catastrophe ce qui m’a un peu lassée.
– Enfin, ce n’était pas le bon moment pour moi de lire ce roman en raison de petits soucis personnels. Le caractère mélancolique de certains personnages et l’univers gothique n’étaient pas adaptés à ce moment-là pour moi ; j’aurais eu besoin d’une lecture plus légère ou humoristique (Le serment de l’orage de Gabriel Katz n’est certes pas dans le même registre de l’Imaginaire mais il m’aurait mieux convenu).

En conclusion, après un début très convaincant (écriture fine, personnages mystérieux et hommage à Anne Rice), j’ai été très vite déroutée par la dernière partie qui m’a beaucoup moins plu du fait de longueurs et redondances. Toutefois, cela ne m’empêchera pas de lire un autre roman de Vincent Tassy qui me fait très envie aussi, Apostasie ou son prochain qui devrait sortir cette année, Loin de lui le soleil.

Autres Avis : 

Elhyandra

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Livre lu dans le cadre du Challenge #S4F3s5

11 commentaires

  1. Lu pour le PIB il y a quelques mois et mon ressenti est très similaire. C’est typiquement le roman que j’aurais aimé aimer mais dans lequel je ne parviens pas à rentrer !

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  2. J’avais été complètement charmée par la mélancolie et l’univers gothique d’Apostasie justement. Mais surtout par la beauté du texte qui était envoûtante. J’ai envie de savoir si le charme opérera de nouveau avec ses autres titres, dont celui-ci que je trouve tellement beau *_*

    Aimé par 1 personne

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