Quatrième de couverture :
Benvenuto est le meilleur tueur à gages de Ciudalia. Lorsque son patron l’envoie sur le front de guerre, ce n’est pas pour mettre ses armes au service de la République, mais pour une toute autre mission, bien moins avouable…
Editeur : Le Lombard
Nombre de pages : 56
Prix : 14,45€
Date de publication : 20 Septembre 2019
Mon Avis :
Je me suis posée la question si j’allais acheter ou non ce second tome. En effet, si j’avais adoré le premier (qui était en réalité une adaptation de la nouvelle du recueil Janua Vera, Mauvais donne), les quelques chroniques que j’ai pu lire sur ce second tome étaient plutôt tièdes. Puis finalement, j’ai profité de l’échange d’un livre en librairie pour l’acquérir (je remercie d’ailleurs ma collègue qui se reconnaîtra!). Et après lecture, je dois bien avouer que je me joins aux avis mitigés.
Benvenuto Gesufal, le maître espion et homme de main du podestat Leonide Ducatore, se trouve en bien mauvaise posture. En effet, blessé, il croupie depuis un mois dans la prison ressinienne de l’île de Sepherais.
Petit retour en arrière : la guerre fait rage entre la République de Ciudalia et le Royaume de Ressine. Les nouvelles de la dernière bataille navale menée par le podestat Cladestini ne sont pas bonnes. Ducatore décide donc de prendre les choses en main et de mener lui-même la suite des opérations militaires. Benvenuto qui l’accompagne en mer, se voit alors charger d’une mission bien particulière…
Une adaptation fidèle du roman Gagner la guerre
C’est vrai que j’ai lu le roman il y a un certain temps (quatre ans et demi) et je serais bien en peine de retrouver dans les détails toutes les petites divergences s’il y en a entre l’original et l’adaptation. En revanche, de manière plus globale, je retrouve bien les principaux éléments de l’intrigue qui m’avait tant charmée dans le roman, notamment les jeux de dupe du podestat Leonide Ducatore pour accéder au pouvoir. Qu’est-ce qu’il est excellent ce personnage et particulièrement bien écrit par Jean-Philippe Jaworski! Fin stratège, intelligent, calculateur, il a toujours un coup d’avance et ce, sans que personne ne le voit arriver! Il me fait penser à chaque fois à l’empereur romain Auguste ou Laurent le Magnifique. Ce ne sont pas d’ailleurs des personnages que j’aurais aimé côtoyer mais je ne peux pas m’empêcher de ressentir de l’admiration à leur égard! Benvenuto Gesufal n’est pas en reste non plus : j’ai d’ailleurs plus d’empathie pour lui dans la bande dessinée que dans le roman. Le pauvre aussi, il se fait avoir par son maître mais sa ruse lui a permis tout de même de sortir de plusieurs mauvais pas! Bref, vous l’aurez compris, j’adore le scénario de cette bande dessinée parce que je retrouve ce que j’avais aimé dans le roman.
Mais des dessins qui m’ont un plus déçue
En revanche, j’ai été beaucoup moins charmée par les dessins de Frédéric Genêt. Si les personnages principaux sont relativement bien réussis, malheureusement, les décors et arrière-plans sont beaucoup plus flous et moins exhaustifs. Pour ma part, ce sont vraiment ces détails qui me séduisent dans une bande dessinée et là mes attentes n’ont pas vraiment été comblées. Je prendrais l’exemple des bateaux : au début de ce second tome, ils sont plongés dans la brume donc je n’ai pas été très surprise du fait qu’ils soient peu détaillés. Mais même après lorsque Leonide Ducatore mène une autre bataille navale et que le temps est clair, les détails des bateaux ne sont pas plus exhaustifs et j’ai été assez frustrée. Idem pour les villes du Royaume de Ressine, elles sont inspirées de l’art Perse, Turc et Arabe, si certaines planches sont réussies, les décors ne sont pas tous homogènes et j’ai trouvé cela dommage.
En conclusion, j’ai beaucoup moins aimé ce second tome que le premier : si l’intrigue et les personnages sont toujours aussi remarquables, les dessins au contraire m’ont beaucoup moins séduites. Si vous n’avez jamais lu le roman et que vous voulez avoir un petit aperçu du roman de mille pages, cette bande dessinée est pour vous mais si comme moi, vous avez déjà lu le roman, peut-être risqueriez-vous d’être déçus. Vais-je lire le troisième tome? Probablement oui pour l’écriture de Jean-Philippe Jaworski. En revanche, j’aurai beaucoup moins d’attente en ce qui concerne le graphisme.
Autres avis :
Nos avis sont similaires, je me sens moins seule 😉
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Oui, complétement !
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