Shining in the Dark, collectif d’auteurs dont Stephen King

Quatrième de couverture : 

A l’occasion des vingt ans de Lilja’s Library, l’un des sites de référence sur l’oeuvre de Stephen King, son responsable, Hans-Åke Lilja, a fait appel à la fine fleur de la littérature fantastique mondiale pour composer cette anthologie. Du King lui-même – avec un texte inédit en français – à Jack Ketchum, en passant par Clive Barker, John Ajvide Lindqvist ou Ramsey Campbell, vous trouverez dans ces pages de quoi alimenter quelques belles nuits cauchemardesques…
Shining in the dark est inédit en français. Au sommaire, des textes de qualité par des auteurs talentueux : Stephen King, Clive Barker, John Ajvide Lindqvist, Jack Ketchum & P. D. Cacek, Ramsey Campbell, Stewart O’Nan, Bev Vincent, Brian Keene, Richard Chizmar, Kevin Quigley, Edgar Allan Poe et Brian James Freeman.

Editeur : ActuSF

Nombre de pages : 350

Prix : 21,90€

Date de publication : 16 Octobre 2020

Mon Avis : 

De Stephen King, je n’ai lu que Shining qui m’avait beaucoup impressionnée à 15 ans. En revanche, j’ai pris connaissance du reste de sa bibliographie seulement à travers ses adaptations cinématographiques notamment Carrie, Misery, La ligne verte, Fenêtre secrète ou Dreamcatcher (que j’ai détesté par ailleurs!) ou télévisuelles comme Dôme. Lorsque les éditions ActuSF et Jérôme Vincent que je remercie au passage m’ont proposée le recueil de nouvelles Shining in the dark, je n’ai pas hésité longtemps. Malheureusement, ma lecture a été plutôt décevante.

Une anthologie qui célèbre un anniversaire

A l’occasion des vingt ans du site Lilja’s Library entièrement consacré à l’œuvre de Stephen King, sa créatrice Hans-Ake Lilja a voulu marquer le coup en éditant une anthologie de douze nouvelles. Elle a donc contacté Stephen King et plusieurs auteurs de fantastique et leur a demandé des textes : certaines nouvelles avaient déjà fait l’objet d’une publication par ailleurs mais d’autres sont inédites voire ont spécialement été écrites à cette occasion (comme c’est le cas pour Le manuel du gardien de John Ajvide Linqvist). De plus, l’édition française a fourni un très joli écrin à ce recueil : la couverture de Zariel dans les tons orangés imite le cuir et possède des incrustations dorées pour le titre et la représentation des papillons de nuit (référence évidente à la nouvelle L’attraction des flammes de Kévin Quigley).

Une majorité de textes qui n’a pas correspondu à mes goûts

Le recueil débute donc par la nouvelle de Stephen King, Le compresseur bleu : l’auteur se serait inspiré d’un comics et conte l’histoire d’un écrivain Gérald Nately qui a loué une chambre chez Mme Leighton, une femme de plus de soixante dix ans. Et là, je dois bien avouer que je suis restée assez dubitative après ma lecture. Je n’ai pas compris où l’auteur voulait en venir et surtout je n’ai pas trouvé cette nouvelle très aboutie.

Pour le reste des textes, je ne les résumerai pas un par un car cela risque de s’avérer un peu fastidieux. Mais, la plupart m’a semblé déconnecté avec le thème du fantastique ou de l’horreur et l’hommage rendu à l’œuvre de Stephen King (Ou du moins, je n’ai pas saisi les références). Je citerai par exemple Le réseau de Jack Ketchum & P.D. Cacek ou Le roman de l’holocauste de Stewart O’Nan. D’autres, au contraire, appartenaient bien au registre du fantastique ou de l’horreur mais, elles étaient tellement glauques et bizarres que je n’ai pas du tout accroché (Charabia et Theresa de Clive Barker ou Le compagnon de Ramsey Campbell). Enfin, je me suis faite exactement la même réflexion que Boudicca mais les femmes sont peu présentes : elle ne sont l’héroïne que d’une seule nouvelle Aeliana de Bev Vincent et sont souvent victimes de la violence des hommes (Le compresseur bleu, Le réseau, Aeliana, L’amour d’une mère de Brian James Freeman).

… mais trois nouvelles sortent du lot.

J’aime beaucoup les nouvelles d’Edgar Allan Poe et j’avais déjà lu par ailleurs Le coeur révélateur présent dans le recueil Nouvelles histoires extraordinaires. Assez courte, elle rentre dans le thème de l’anthologie et appartient au registre de l’horreur.

En revanche, les deux plus longs textes de l’anthologie, L’attraction des flammes de Kevin Quigley (70 pages) et Le manuel du gardien de John Ajvide Linqvist (60 pages) sont beaucoup plus développés. Alors certes, là encore les récits ne correspondaient pas à mes goûts littéraires (comme le thème classique de la fête foraine dans L’attraction des flammes ou le mythe de Cthulhu, hommage à H. P. Lovecraft – désolée Célindanae! – qui ne me parle pas vraiment dans Le manuel du gardien). Toutefois, je leur reconnais des qualités littéraires car elles sont suffisamment développées pour avoir mis en place un véritable univers et traitent des sujets importants et en rapport avec l’œuvre de Stephen King. Ainsi, L’attraction des flammes met en avant l’amitié et l’entraide entre les trois amis pour se sortir d’une situation dangereuse tandis que Le manuel du gardien dénonce des comportements toxiques de la part d’Albert et le harcèlement scolaire subi par Oswald.

En conclusion, malheureusement, je n’ai pas du tout accroché à cette anthologie dédiée à l’œuvre de Stephen King. La majorité des textes m’a déçue en raison de leur manque de développement, du fait que certaines aient été peu en rapport avec la thématique générale du recueil, leur aspect un peu trop bizarre voire glauque et le manque de représentations (les femmes jouent souvent un rôle mineur et subissent des violences de la part des hommes). Toutefois, trois textes se démarquent et possèdent des qualités littéraires indéniables même si pour deux d’entre eux, ils ne correspondent pas à mes goûts. Leur univers est développé et ils mettent en avant des sujets importants comme l’entraide et la dénonciation du harcèlement scolaire. Bref, il ne vous reste plus qu’à vous faire votre propre idée maintenant!

Autres avis : 

Célindanaé

Le Bibliocosme (Boudicca)

Le dragon galactique

13 réflexions sur “Shining in the Dark, collectif d’auteurs dont Stephen King

  1. Contente de voir que nous sommes à nouveau du même avis 🙂 (et je suis contente que tu aies remarqué aussi l’absence de personnages féminins et le rôle de victime qui leur est presque systématiquement attribué, j’avoue que ça m’a beaucoup agacé lors de ma lecture)

    Aimé par 1 personne

    1. Oui, moi aussi. En fait, j’ai commencé les trois nouvelles et je me suis rendue compte que non seulement je n’accrochais pas mais en plus, les femmes étaient victimes. D’habitude, je ne le fais jamais mais je suis allée lire ta chronique et celle de Céline avant de finir le recueil et j’ai vu que tu avais ressenti la même chose.

      J’aime

  2. « Je n’ai pas compris où l’auteur voulait en venir et surtout je n’ai pas trouvé cette nouvelle très aboutie. » -> exactement pareil.
    Et mouarf pour le raté, c’est toujours ennuyeux quand on ressort insatisfaite d’une lecture.

    Aimé par 1 personne

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