Rétrospective littéraire : Janvier 2021

Coucou tout le monde, 

j’espère que vous allez bien et que l’année 2021 débute sous les meilleurs auspices pour vous. Pour ma part, j’essaye de faire abstraction du contexte actuel et je trouve du réconfort dans la lecture (mais, je vous avoue qu’il y a tout de même pleins de choses qui me manquent de notre vie d’avant). Bref, je suppose que c’est la même chose pour tout le monde. Pour en revenir au bilan, j’ai pas mal lu en janvier (même si je n’ai pas tout à fait respecté mon programme : j’ai mis de côté la lecture de La chute d’Hypérion de Dan Simmons : impossible de me concentrer dessus. Je referai donc une nouvelle tentative dans les mois à venir). De plus, janvier a été particulièrement marquant pour plusieurs raisons :

  • J’ai eu un pic dans mes statistiques (en gros, j’ai fait 1000 vues de plus que d’habitude!) et je soupçonne un certain dieu égyptien d’en être à l’origine! Merci à toi Apophis!
  • J’ai eu beaucoup de commentaires et de retours très positifs sur mes chroniques et cela m’a fait vraiment plaisir! Donc un grand merci à vous tous qui me lisez! Et je suis contente de vous avoir donné envie de découvrir par vous-même les ouvrages chroniqués. 
  • J’ai commencé le challenge #ProjetOmbre avec quatre participations déjà et une mission réussie car les quatre nouvelles/novellas appartiennent toutes au genre SF!

Allez, c’est parti!

Vous pouvez retrouver ma chronique ici de Dune de Frank Herbert, aux éditions Pocket.

Je suis vraiment contente d’avoir lu ce classique de la Science Fiction car j’avais le sentiment qu’un pan entier de la culture en Littératures de l’Imaginaire (au même titre que Star Wars ou le Seigneur des Anneaux d’ailleurs) m’échappait complètement! Et je dois dire que ce roman m’a littéralement transporté sur la planète Arrakis : bien que l’univers soit complexe mais très riche, je ne me suis aucunement perdue entre les nombreux personnages ou les différentes entités qui peuplent l’Imperium. Au contraire, j’ai été prise par le style fluide de l’auteur, son intrigue palpitante, ses personnages puissants et ses thématiques encore d’actualité d’aujourd’hui.

Vous pouvez retrouver ma chronique ici de Destination fin du monde Robert Silverberg, chez Le passager clandestin, dans la Collection Dyschroniques.

Destination fin du monde est un texte d’une vingtaine de pages seulement mais dans lequel Robert Silverberg a su faire passer plusieurs messages :

  • La fin du monde n’est pas celle que l’on croit à savoir la destruction de notre Terre dans un futur lointain au cours de laquelle l’Humanité aura disparu depuis bien longtemps. Car finalement, ce sont les êtres humains qui vont risquent de provoquer leur propre fin au travers des différentes crises dépeintes par l’auteur dans son texte. Or, si le texte date des années 70, au vu du contexte de 2020, on peut aussi se demander s’il n’est pas encore terriblement d’actualité.
  • Une critique acerbe de la société américaine (voire occidentale?) au travers de la classe moyenne qui ne pensent qu’à se divertir et à consommer plutôt que d’essayer de changer le monde dans lequel ils vivent. Là encore, on peut se demander si cette critique n’est pas encore d’actualité. 

Bref, un texte qui fait réfléchir et que je recommande.

Vous pouvez retrouver ici ma chronique du Fini des mers de Gardner Dozois, chez Le Bélial, dans la Collection Heure-Lumière. 

Le fini des mers est une novella bien plus complexe qu’elle ne l’est au premier abord et je comprends tout à fait que l’on puisse passer à côté. Il est bien difficile de dire si elle appartient aux genres de la Science Fiction, de l’Uchronie ou du Fantastique et cela risque de dépendre de la sensibilité de chaque lecteur. Justement Gardner Dozois joue avec lui et donne à sa novella un double niveau de lecture : pour les uns, Le fini des mers sera un récit d’invasion extraterrestre et une satire du genre humain, pour les autres une allégorie et un récit fantasmé par un jeune garçon en proie à l’insécurité et au rejet. Bref, à vous de vous faire une idée maintenant!

Vous pouvez retrouver ma chronique ici de L’examen de Richard Matheson, chez Le passager clandestin, dans la Collection Dyschroniques. 

L’examen est un texte émouvant, cynique et cruel qui décrit une société dystopique du début des années 2000. Pour réguler sa population, cette dernière s’appuie alors sur les idées eugénistes en cours au XIXème siècle et s’inspire du programme nazi Aktion T4 qui visait entre autres les personnes âgées. Finalement, cette version de notre passé en 2003 ne s’étant pas produite (ce qui fait de L’examen, une dyschronie), la nouvelle amène tout de même le lecteur à réfléchir sur la prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie. Or, la crise sanitaire a touché de plein fouet les EHPAD causant une explosion du taux de mortalité dans ces établissements. Dès lors, on peut légitimement se demander s’il ne serait pas urgent de réfléchir à de nouvelles situations d’accueil…

Vous pouvez retrouver ma chronique ici de Cookie Monster de Vernor Vinge, chez Le Bélial, dans la Collection Heure-Lumière.

Cookie Monster est une novella de Hard SF qui met en garde son lecteur contre les possibles dérives de l’utilisation des technologies, notamment dans le domaine de l’Informatique. Si certains passages sont un peu difficiles à appréhender pour certains non-initiés (dont moi!), ils n’empêchent toutefois pas de saisir la portée générale du texte. Ce dernier se réclame certes du roman de Lewis Caroll, Alice au pays des merveilles mais il s’agit surtout d’une critique de la Silicon Valley. Cet espace situé en Californie, cache aussi des secrets bien moins reluisants, sous couvert d’un vernis neuf et brillant. Bref, un texte que je conseille.

Vous pouvez retrouver ma chronique ici du Fantastique au Moyen Age de Samuel Sadaune, chez Ouest France éditions, dans la collection Histoire. 

Dans l’ouvrage Le fantastique au Moyen Age, les propos sont clairs et bien documentés (j’ai d’ailleurs suivi le plan de l’auteur pour vous résumer l’ouvrage dans les deux parties précédentes). L’iconographie médiévale imprimée en couleur sur papier glacé est également très riche et diversifiée. Seul petit bémol, la reliure est tellement serrée qu’il est parfois assez difficile de lire le texte près de la tranche ou d’appréhender en entier les dessins sur deux pages.

J’ai lu (mais non chroniqué) les deux tomes du Roi de paille écrit et dessiné par Isabelle Dethan, chez Dargaud. 

Quatrième de couverture : 

Dans la ville de Saïs, en Égypte, la jeune Neith, fille de Pharaon, est remarquée par son père lors de sa danse pour un rituel sacré. Et contre toute attente, c’est elle qu’il choisit pour effectuer la danse de la purification. L’une de ses soeurs la met aussitôt en garde : il vaut mieux qu’elle échoue dans sa prestation si elle ne veut pas finir dans la couche de leur père… Incapable de se ridiculiser devant tant de monde, Neith n’a plus d’autre choix que de s’échapper avec Sennedjem, son demi-frère, qui compte quitter discrètement le Palais. Mais leur fuite s’avère de courte durée. Capturés par des marchands d’esclaves, ils sont amenés auprès de leur ennemi, Nabù-kudduri-usur, roi de Babylone.

Mon Avis rapide

D’Isabelle Dethan, j’avais déjà lu et adoré Sur les Terres d’Horus en huit tomes et Les ombres du Styx en trois tomes. Le Roi de paille est un diptyque et se déroule en Egypte, au VIème siècle avant Jésus-Christ. J’avais lu le premier tome en juin dernier mais si vous le pouvez, je vous conseille de lire les deux tomes l’un à la suite de l’autre tant l’attente a été longue! Le seul petit bémol de l’intrigue est que je n’ai pas trouvé très crédible le fait que Sennedjem et Neith aient été réduits en esclavage et emmené très loin de leur pays natal vers Babylone. C’est un très long voyage et je ne suis pas certaine que ce soit rentable pour un marchand d’esclave. Passé cela, j’ai adoré les deux tomes : les deux personnages principaux sont très attachants et l’intrigue pleine de rebondissements. Les dessins faits à l’aquarelle sont également magnifiques et permettent au lecteur de bien s’immerger dans les décors que ce soit en Egypte ou en Mésopotamie. 

J’ai lu (mais non chroniqué) Cléopâtre de Natsumi Mokai chez Nobi Nobi.

Quatrième de couverture : 

Dotée d’une beauté et d’une intelligence légendaires, Cléopâtre est la dernière reine de la dynastie de Ptolémées. Née en 69 avant J-C, Cléopâtre s’est battue tout au long de sa vie pour conserver le trône et l’indépendance de l’Egypte en prenant toujours soin de s’allier avec les Romains les plus influents de l’époque. Sa rencontre décisive avec Jules César donnera naissance à son premier fils Césarion, puis après l’assassinat du général, elle vivra une idylle de près de dix ans avec Antoine, mettant au monde trois autres enfants.
Vaincu lors de la bataille navale d’Actium par Octave, puissant rival d’Antoine, le couple mythique connaîtra une fin tragique qui fera finalement tomber l’Egypte aux mains des Romains…

Mon Avis rapide

Disons-le sans détour : je n’ai pas beaucoup de sympathie pour Cléopâtre ni pour Marc-Antoine. Alors, vous allez me dire mais pourquoi tu lis un manga sur elle? Ben pour Auguste évidemment! (enfin, qui n’était pas encore Auguste à l’époque mais Octavien!). Bref, malgré quelques raccourcis qui m’ont un peu fait grincer des dents (Non, Auguste n’a pas et n’a jamais souhaité gouverné l’Egypte en tant que roi! Les Romains avaient une sainte horreur des Rois alors il n’était pas dans son intérêt de se figurer comme tel!), ma lecture a tout de même été agréable. Pour ceux qui ne connaissent pas du tout l’histoire de la dernière reine d’Egypte, ce petit manga peut être une bonne introduction complétée par la suite par d’autres ouvrages plus spécifiques. 

J’ai lu (et non chroniqué) le premier tome d’Arte (qui en compte douze pour le moment) de Kei Ohkubo, chez Komikku éditions. 

Quatrième de couverture : 

Florence. Début du XVIe siècle. Dans ce berceau de la Renaissance, qui vit l’art s’épanouir dans toute sa splendeur, une jeune aristocrate prénommée Arte rêve de devenir artiste peintre et aspire à entrer en apprentissage dans un des nombreux ateliers de la ville… Hélas ! Cette époque de foisonnement culturel était aussi celle de la misogynie, et il n’était pas concevable qu’une jeune femme ambitionne de vivre de son art et de son travail.
Les nombreux obstacles qui se dresseront sur le chemin d’Arte auront-ils raison de la folle énergie de cette aristo déjantée ?

Mon Avis rapide :

Cela faisait déjà un moment que je voulais lire ce manga et j’ai enfin franchi le pas en prenant le premier tome pour essayer. Verdict : je n’ai pas été convaincue par ma lecture. Je trouve l’héroïne absolument insupportable et la relation qu’elle entretient avec son maestro un peu stéréotypé. Bref, je vais laisser une seconde chance à ce manga en lisant le second tome car le contexte historique et la Florence du XVIème siècle est bien représentée dans les dessins. Mais si ce second tome ne s’avère pas convaincant également, j’arrêterai ma lecture. 

Et vous, en avez-vous déjà lu? Ou est-ce que cela vous a donné envie de les lire? 

Voilà, je vous retrouve lundi pour mon programme de Février!

17 commentaires

  1. Félicitations pour ces vues et commentaires supplémentaires, ils sont largement mérités je trouve 🙂 mes stats ont explosé aussi avec le projet ombre c’est un peu la folie 😅
    J’en profite pour te rappeler que tu peux valider plusieurs fois la même mission ! Ça te permet d’engranger des points 😁 donc si tu as lu 4 nouvelles de SF tu as 4 points bonus par mission de janvier, je ne sais pas si je suis claire 🤔

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    • Merci beaucoup. Oui pour Arte, je vais probablement tenter le second tome. Mais, en fait, ce qui m’a un peu enervée, c’est que ce manga se donne des allures de féminisme alors qu’en réalité, il ne l’est pas du tout.

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  2. Même valeur refuge avec la lecture ^^
    Tu as effectivement fait de belles découvertes même si je regrette pour Hypérion qui fut ma relecture phare en 2020 💕
    En revanche même si je lis et apprécie Arte je peux comprendre, c’est effectivement très archétypal ^^!

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    • Pour La chute d’Hypérion, je pense que je vais re-tenter en mars et compléter par des lectures plus courtes. Pour Arte, oui effectivement, c’est très stéréotypé. C’est vraiment dommage car les dessins sont magnifiques et c’est une période que j’adore.

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  3. Beaucoup de textes courts, c’est top!
    Même avis que toi sur Arte. Je ne lui ai pas laissé de deuxième chance, lui préférant Reine d’Égypte (qui par fois m’exaspère aussi mais parfois est très bon)

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