Quatrième de couverture : 

Anna Lou est une jeune fille exemplaire. Alors pourquoi aurait-elle fugué la veille de Noël ? Ou serait-ce un kidnapping ? Mais qui lui voudrait du mal dans son paisible village des Alpes ? Le commandant Vogel, star de la police, est envoyé sur place. Entouré de sa horde de caméras, il piétine. Aucune piste, aucun indice ne s’offre à lui. Devant ses fans, il ne peut pas perdre la face. Vogel résistera-t-il à la pression de son public qui réclame un coupable ?

Editeur : Le Livre de Poche

Nombre de pages : 352

Prix : 7,30€

Date de parution : 18 Octobre 2017 pour la présente édition et 31 Août 2016 pour la première édition française.

Mon Avis :

Lorsque ma mère a cherché de nouveaux auteurs en romans policier/thriller, je lui ai conseillé deux auteurs : J. R. Dos Santos dont j’avais lu Signe de vie et Donato Carrisi avec Le chuchoteur. Elle a donc acheté La fille dans le brouillard car il s’agissait d’un One-Short et l’a lu en deux jours. Du coup, elle me l’a passé et je l’ai lu… en un après-midi!

Anne-Lou est une jeune fille de seize ans sans histoire qui a disparu de son petit village dans les Alpes italiennes. Le célèbre et très médiatique inspecteur Vogel doit se refaire une santé professionnelle après un scandale quelques années plus tôt et décide de prendre l’affaire en main. Mais, sitôt arrivé sur place, c’est la désillusion ! Le manque de moyens se fait cruellement sentir, les policiers du cru ne sont pas du tout formés ; quant à la procureurs locale, elle réclame à l’Inspecteur les preuves d’un enlèvement avant d’aller plus loin. Qu’à cela ne tienne! Vogel va alors utiliser  la ruse et les médias pour se propulser de nouveau, sous les feux de la rampe…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce roman est terriblement efficace! Donato Carrisi a réussi en trois cent pages un véritable tour de force. Non seulement, l’enquête évolue tout en circonvolutions mettant le lecteur sur de fausses pistes puis le surprend efficacement grâce à des rebondissements. J’avoue m’être faite avoir plusieurs fois !
Les personnages sont également extrêmement forts et tout comme l’intrigue, il m’est arrivé de changer plusieurs fois d’avis sur l’un d’entre eux, notamment l’Inspecteur Vogel : si au début du roman, il apparaît clairement comme l’homme de la situation, charismatique, rusé, menant l’enquête d’une main de fer, il s’avère par la suite, être manipulateur, usant de duplicité et de moyens inavouables pour arriver à ses fins. Au travers de ce personnage, Donato Carrisi nous livre une vision extrêmement cynique de la société d’aujourd’hui et de la médiatisation des affaires criminelles. En gros, plus l’affaire sera médiatisée et fera de l’audience, plus il sera facile d’obtenir des moyens humains et financiers pour résoudre une enquête. Mais, le pire dans tout cela, c’est que l’on se rend compte que c’est vrai!

Mais, surtout, ce que personne ne disait, un crime pouvait engendrer des profits considérables. Un crime bien raconté générait d’excellents résultats en terme d’audience et rapportait des millions en sponsors et publicité, le tout avec un minimum de moyens. Un envoyé spécial, une caméra et un cameraman.

En conclusion, La fille dans le brouillard est un roman intelligent, efficace, bien mené qui nous livre une vision de notre société et des médias peu reluisante. J’ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman et je vous invite à commencer par celui-ci si vous voulez découvrir la plume de Donato Carrisi.