Nixi Turner (T.3) de Fabien Clavel

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Quatrième de couverture : 

Ce sont les vacances de Noël. Chora vient d’apprendre qu’elle a une grave maladie de cœur. La jeune fille vit très mal la situation, ce qui attire vers elle le Père Fouettard. Heureusement, Nixi et ses amis sont là.

Editeur : Editions du Chat noir, Collection des Chatons Hantés

Nombre de pages : 116

Prix : 10,00€

Date de publication : 24 Février 2020

Mon Avis :

Je continue ma découverte de la saga de Nixi Turner de Fabien Clavel avec ce troisième tome et je remercie les éditions du Chat noir de me l’avoir envoyé en Service Presse. J’ai lu ce tome il y a deux mois environ, au tout début du confinement mais je ne l’avais pas chroniqué immédiatement en raison de la pause de mon blog. Je l’ai donc relu rapidement pour me rafraîchir les idées. Si ce tome n’est pas mon préféré de la saga, force est de constater que l’auteur change de paradigme par rapport aux précédents et ce n’est pas plus mal.

Chora vient de passer Noël en famille et a été gâtée. Il faut dire que cette fête a une connotation un peu particulière car elle vient d’apprendre une mauvaise nouvelle. En effet, la jeune fille est atteinte d’une asynchronie ventriculaire ce qui signifie que son coeur est fragile et qu’il peut s’arrêter de battre à n’importe quel moment. Pire que cela, un Croque-mitaine semble s’en prendre à elle : le père Fouettard qui la frappe de son fouet aux lanières de cuir.
Pour se changer les idées, Chora invite ses amis du Collège chez elle : Nawel, Hugo, Imane et Nixi sont de la partie. Mais, cette dernière, à peine arrivée décide de partir précipitamment sous le prétexte d’une mission. Chora d’abord passablement énervée puis intriguée par le comportement de l’étrange jeune fille aux cheveux blancs, convainc ses amis de la suivre.

Fabien Clavel débute son roman de manière classique…

Depuis le premier tome, l’auteur a utilisé un modèle : il utilise un bestiaire de créatures surnaturelles issu du folklore pour appréhender des problèmes inhérents à l’âge de l’adolescence. Ainsi Baba Yaga personnifiait le harcèlement scolaire dans le premier tome et la Goule celui de l’anorexie mentale, dans le second. Dans ce troisième, c’est le Père Fouettard qui intervient. S’il n’est pas à l’origine de la maladie du coeur de Chora, sa fragilité physique et psychique l’a toutefois attiré. En effet, le Père Fouettard la lacère de son fouet pour la pousser à un comportement à risque : dans le tome avec la Goule par exemple, elle n’avait pas hésité à se jeter à corps perdu dans le combat et au début de ce tome, elle défie le vide en grimpant sur la rambarde de son balcon situé au vingtième étage. La jeune fille par ce comportement trompe la mort pour se sentir plus vivante.

… pour mieux surprendre son lecteur.

Sincèrement, c’est plutôt une bonne surprise que Fabien Clavel ait changé de paradigme pour ce troisième tome. Sans cela, je pense que s’il avait poursuivi dans la voie classique d’un Croque-mitaine = un problème adolescent à combattre, cela aurait lassé le lecteur. En effet, on ne sait toujours rien de l’origine de Nixi, ni pourquoi elle a du mal à lire, son apparence enfantine ou pour quelles raisons, les adultes semblent ne pas percevoir sa présence. Nous avions eu un seul indice sur l’origine de son nom dans le second tome : Nixi fait référence aux dii nixi, les dieux de la Naissance et Turner au syndrome éponyme qui désigne une maladie rare bloquant la croissance d’une personne.
Lorsque Chora décide de la faire suivre avec ses amis, ils découvrent alors qui elle est et dans quel endroit improbable Nixi les a conduits involontairement. Évidemment, je ne révèlerai rien dans cette chronique afin de ne pas gâcher le plaisir du futur lecteur. Mais, sachez que ce troisième tome se focalise essentiellement sur les origines de Nixi.

Hugo, un personnage plutôt malmené

Enfin, je voudrais terminer sur le personnage d’Hugo. Pour ma part, c’est l’un de mes préférés : il est cultivé et a des centres d’intérêt proches des miens (la culture latine et antique plus globalement). Même s’il manque de confiance en lui (à cause du harcèlement qu’il a subi de la part de Kylian) ou qu’il est parfois « à côté de la plaque », je trouve assez triste la façon dont il est rabroué régulièrement par les personnes qui se disent « ses amis ». En effet, le jeune garçon possède beaucoup de connaissances et même s’il a tendance à les ramener constamment, il permet aussi d’éclairer les autres personnages (Et le jeune lecteur!) sur des concepts abstraits ou sur l’identité de créatures fantastiques sortant des sentiers battus. Nixi, Nawel, Chora et Imane ont souvent tendance à le rabaisser ou à le faire taire alors qu’en réalité, il veut seulement les aider. Encore une fois, je trouve cela triste qu’un personnage, détenteur de la connaissance soit tourné en ridicule.

Hugo, qui passait justement par là, avec des assiettes, se racle la gorge. Il est vrai qu’il n’est pas une incarnation de la virilité avec son corps fluet, son visage pâle et ses lunettes. (P. 21)

Évidemment, le petit intello bizarre qui passe ses week-ends au Louvre parle le grec ancien! (P. 70)

En conclusion, si ce troisième tome sur le Père Fouettard n’est pas mon préféré de la saga Nixi Turner, je reconnais que l’auteur a vraiment bien fait de surprendre son lecteur en changeant de paradigme. Cela permet d’éviter une certaine lassitude tout en permettant de lever le voile sur les origines de Nixi. Dommage toutefois que le personnage d’Hugo soit souvent tourné en ridicule : même s’il apporte parfois une petite touche d’humour dans le récit, pour ma part, je trouve cela triste qu’un personnage détenteur de la connaissance soit considéré comme has been et rasoir.

Autres avis : 

Ombrebones

Autres tomes : 

Tome 1

Tome 2

Tome 4

Tome 5

3 commentaires

  1. Merci pour le lien ! J’adore Hugo moi aussi et je regrette qu’il ne soit pas davantage mis en avant. J’attends beaucoup du dernier volume à ce sujet… En espérant que ça rattrapera les 4 autres !

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