Zombies, mort et vivant de Zariel

Quatrième de couverture : 

Je les regarde faire depuis ma fenêtre. Ils sont là tout près… Ils errent dans les rues pour débusquer les derniers survivants. Mais, le Monde a-t’il vraiment changé? 

Editeur : ActuSF

Nombre de pages : 60 pages

Prix : 15,90€

Date de publication : 27 Novembre 2020

Mon Avis : 

Ma culture zombie s’arrête au Comics Walking Dead de Robert Kirkman et à l’excellent roman World War Z de Max Brooks. Mais, lorsque Jérôme Vincent des éditions ActuSF (que je remercie au passage) m’a proposée cet ouvrage en Service Presse, j’ai été d’abord intriguée par le format. De plus, pour avoir déjà vu (et admiré) les magnifiques couvertures de Zariel sur d’autres parutions des éditions ActuSF comme Liavek de Robin Hobb, les deux tomes Dans l’ombre de Paris, L’héritage du Rail de Morgan of Glencoe ou la future publication du roman de Damien Snyers, Ex Dei, je ne voulais certainement pas passer à côté!

Le narrateur vit au second étage d’un immeuble citadin et observe la foule qui se presse dans les rues en contrebas. Selon lui, malgré l’arrivée du virus qui a privé l’Humanité de futur, rien n’a changé. Les Humains sont des zombies aussi bien vivants que morts…

Un leporello…

Si je connaissais le principe du livre accordéon ou livre frise, je ne savais pas du tout que l’objet en question s’appelait un leporello (du nom du valet de Don Juan qui présente la liste des conquêtes de son maître sous ce format). Celui de Zariel possède la taille d’un petit carnet de notes noir aux dessins blancs. Et les feuillets repliés en accordéon à l’intérieur font presque trois mètres de long pour une soixantaine de pages au total. Le livre se maintient fermé grâce à un petit bandeau jaune.

… sombre…

Le début de la lecture est indiquée à gauche par une flèche pour que le lecteur ne soit pas dérouté. Le leporello est divisé en deux parties :

  • La première correspond à l’envers des feuillets : elle croque les vivants et la vie urbaine comme elle pourrait l’être actuellement dans une grande ville comme Paris. Zariel se serait d’ailleurs inspiré du métro parisien pour dessiner ses personnages. La dominante de couleurs est un fond noir et blanc qui pourrait symboliser le vide, l’ennui ou la morosité. Seules quelques petites tonalités d’orange et de rouge rehaussent la composition. Mais, plus on avance dans la lecture, plus ces dernières couleurs chaudes dominent l’ensemble.
  • La seconde correspond au revers des feuillets : il s’agit du monde d’après, celui du virus. Une majorité de l’Humanité est morte mais continue de déambuler par réflexe à la recherche de nourriture. Les couleurs dominantes sont désormais le rouge et le noir qui préfigureraient peut-être la violence, la mort ou le désespoir.

… et cynique.

Le spectateur commun entre ses deux mondes en apparence opposés est le narrateur qui observe de sa fenêtre du deuxième étage la foule urbaine. Le ton est résolument cynique notamment par la répétition de l’expression « rien n’a changé » afin de mettre en valeur le fait que les Humains vivants ou morts n’ont pas vraiment évolué :

  • Vivants, ils déambulent dans les rues sans se regarder, travaillent sans donner de sens à leurs tâches et consomment les ressources de la Terre sans se poser de question.
  • Morts, ils ont perdu leur sens et déambulent dans les rues tout autant sans se regarder. Ils se meuvent uniquement dans le but de manger et de combler cette faim qui les taraude. Mais, eux aussi, ont fini par dévorer tout ce qu’il y avait de vivant et vont finir par se détruire mutuellement.

En conclusion, je ne saurais pas vraiment dire si j’ai aimé ou non le leporello Zombies, mort et vivant de Zariel. Certes, le format est original et l’objet-livre en question vraiment très beau, ce qui pourrait constituer un joli cadeau sous le sapin en cette fin d’année. Mais cette expérience de lecture s’est avérée finalement assez particulière en raison d’une vision sombre et pessimiste de l’Humanité. Bref, à vous de vous faire votre propre opinion maintenant. 

Autres avis : 

Le Bibliocosme

Célinedanaë

11 commentaires

    • Oui, j’ai vraiment bien aimé le format. Je suis passée à la FNAC mercredi et il y était. Ils l’ont présenté grand ouvert sur une etagère, ça claquait ! Trop beau. En revanche, pour le côté pessimiste, ce n’est pas trop ce que j’ai envie de lire en ce moment.

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  1. Une vision sombre et pessimiste de l’Humanité, mais le prix (même si je peux comprendre au vue de l’objet) reste prohibitif pour moi par rapport aux nombres de pages et que je ne suis pas attaché à l’objet livre. Dommage.

    Aimé par 1 personne

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